Une nouvelle mesure protectionniste chinoise
À partir de ce vendredi 11 octobre, les importateurs chinois de brandy européen, dont le cognac représente 95 %, devront déposer une caution auprès des douanes chinoises. Cette annonce a été faite par le ministère chinois du Commerce dans un contexte de tensions commerciales entre la Chine et l’Union européenne. Cette caution pourrait être suivie de surtaxes douanières si la Chine décide d'acter officiellement des mesures de rétorsion, mais pour l'heure, il ne s'agit que d'une garantie.
Cette situation découle de l'enquête chinoise ouverte en janvier sur le brandy européen, enquête qui a révélé des indices de dumping et de concurrence déloyale, selon Pékin. Cependant, aucune taxe supplémentaire n’a encore été confirmée.
L'impact de cette annonce s'est rapidement fait ressentir sur les marchés financiers, notamment sur les actions des grandes entreprises françaises de spiritueux. À la Bourse de Paris, l’action de Rémy Cointreau a chuté de plus de 6 %, tandis que celle de Pernod Ricard a reculé de 3 %. Le marché anticipe déjà les conséquences négatives d'une éventuelle taxation sur les spiritueux exportés vers la Chine.
Cette mesure protectionniste fait suite à une décision récente de la Commission européenne. Bruxelles a en effet maintenu son projet de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine. Ces droits, qui pourraient atteindre 35 %, s'ajouteraient aux 10 % déjà en vigueur. La décision européenne est justifiée par la volonté de rétablir une concurrence loyale face aux constructeurs chinois, accusés de bénéficier de subventions publiques massives.
Cette situation découle de l'enquête chinoise ouverte en janvier sur le brandy européen, enquête qui a révélé des indices de dumping et de concurrence déloyale, selon Pékin. Cependant, aucune taxe supplémentaire n’a encore été confirmée.
L'impact de cette annonce s'est rapidement fait ressentir sur les marchés financiers, notamment sur les actions des grandes entreprises françaises de spiritueux. À la Bourse de Paris, l’action de Rémy Cointreau a chuté de plus de 6 %, tandis que celle de Pernod Ricard a reculé de 3 %. Le marché anticipe déjà les conséquences négatives d'une éventuelle taxation sur les spiritueux exportés vers la Chine.
Cette mesure protectionniste fait suite à une décision récente de la Commission européenne. Bruxelles a en effet maintenu son projet de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine. Ces droits, qui pourraient atteindre 35 %, s'ajouteraient aux 10 % déjà en vigueur. La décision européenne est justifiée par la volonté de rétablir une concurrence loyale face aux constructeurs chinois, accusés de bénéficier de subventions publiques massives.
La filière française du cognac sous pression
Sans surprise, cette initiative a provoqué la colère de Pékin, qui dénonce des pratiques jugées « injustes et déraisonnables ». Le ministère chinois du Commerce a clairement indiqué qu’il prendrait des mesures pour protéger les intérêts des entreprises chinoises, ce qui s’est traduit par la mesure visant le brandy européen. Ce bras de fer commercial alimente les craintes d'une guerre économique entre ces deux grandes puissances mondiales.
Le climat est d’autant plus tendu que certains membres de l'Union européenne, dont l'Allemagne, s'étaient opposés à la décision de Bruxelles. Malgré tout, une majorité des pays européens a voté en faveur de ces taxes, tandis que d'autres ont préféré s’abstenir. Le dialogue reste ouvert entre le commissaire européen Valdis Dombrovskis et le ministre chinois du Commerce Wang Wentao, dans l'espoir de trouver une solution négociée.
Cette situation inquiète particulièrement la filière cognac, dont les exportations vers la Chine représentent un quart des ventes mondiales en valeur. Selon Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), certaines maisons réalisent jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires grâce au marché chinois. La filière est donc directement menacée par ces nouvelles mesures, alors qu'elle fait déjà face à une baisse des ventes de 22 % en volume en 2023.
Raphaël Delpech, directeur général du BNIC, a exprimé ses préoccupations quant à la nécessité de déposer cette caution, en rappelant que les grandes maisons exportatrices ont leur propre filiale en Chine, ce qui complexifie encore davantage la situation. Il souligne qu'il s'agit d'un « signal supplémentaire » annonçant la possibilité de surtaxes, bien que celles-ci ne soient pas encore en vigueur.
La filière du cognac, qui regroupe 4.400 exploitations et représente plus de 15.000 emplois directs en France, a déjà manifesté son mécontentement face à la décision européenne de maintenir les droits de douane sur les voitures chinoises. Ses responsables estiment avoir été « sacrifiés » dans cette bataille commerciale et espèrent que le dialogue entre Bruxelles et Pékin permettra de trouver une issue favorable avant que les surtaxes ne soient imposées.
Le climat est d’autant plus tendu que certains membres de l'Union européenne, dont l'Allemagne, s'étaient opposés à la décision de Bruxelles. Malgré tout, une majorité des pays européens a voté en faveur de ces taxes, tandis que d'autres ont préféré s’abstenir. Le dialogue reste ouvert entre le commissaire européen Valdis Dombrovskis et le ministre chinois du Commerce Wang Wentao, dans l'espoir de trouver une solution négociée.
Cette situation inquiète particulièrement la filière cognac, dont les exportations vers la Chine représentent un quart des ventes mondiales en valeur. Selon Florent Morillon, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), certaines maisons réalisent jusqu'à 60 % de leur chiffre d'affaires grâce au marché chinois. La filière est donc directement menacée par ces nouvelles mesures, alors qu'elle fait déjà face à une baisse des ventes de 22 % en volume en 2023.
Raphaël Delpech, directeur général du BNIC, a exprimé ses préoccupations quant à la nécessité de déposer cette caution, en rappelant que les grandes maisons exportatrices ont leur propre filiale en Chine, ce qui complexifie encore davantage la situation. Il souligne qu'il s'agit d'un « signal supplémentaire » annonçant la possibilité de surtaxes, bien que celles-ci ne soient pas encore en vigueur.
La filière du cognac, qui regroupe 4.400 exploitations et représente plus de 15.000 emplois directs en France, a déjà manifesté son mécontentement face à la décision européenne de maintenir les droits de douane sur les voitures chinoises. Ses responsables estiment avoir été « sacrifiés » dans cette bataille commerciale et espèrent que le dialogue entre Bruxelles et Pékin permettra de trouver une issue favorable avant que les surtaxes ne soient imposées.