Carnets de l'Economie

AirBnb écope d'une amende de la DGCCRF pour des mentions légales non conformes




Paolo Garoscio
03/08/2021

La plateforme de locations immobilières de courte durée, Airbnb, a été épinglée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF, selon les informations de RMC. En cause : un manquement dans ses mentions légales qui lui avait par ailleurs déjà été notifié par les autorités.


Un manque de transparence sur les droits des consommateurs

Pixabay/andibreit
Pixabay/andibreit
Ce n’est pas la première plateforme que la DGCCRF épingle pour manque de transparence envers les consommateurs : Tripadvisor ainsi que Trivago, souligne l’article de RMC publié le 3 août 2021, auraient déjà reçu des amendes pour exactement la même raison. Toutes ces entreprises auraient omis de mentionner, dans les mentions légales de leurs sites, un détail du droit des consommateurs concernant les réservations.

En effet, contrairement à ce qui se pratique sur Internet pour les biens de consommation courante, dans le cas d’une prestation d’hébergement les consommateurs n’ont pas de droit de rétractation de 14 jours. Mais ne pas mentionner cette absence de droit de rétractation, absence qui est prévue par la loi, revient à induire en erreur l’internaute, qui peut légitimement penser qu’il bénéficie du même droit que pour l’achat d’un téléphone portable par exemple.

Une lourde amende car Airbnb avait été prévenue

Le montant de l’amende, dévoilé par RMC, est néanmoins très important : 300.000 euros. Une somme conséquente pour l’entreprise alors qu’elle sort d’une année 2020 compliquée à cause de la Covid-19, et qui l’aura conduite à une perte nette de plus de 4,5 milliards de dollars. Mais si la DGCCRF a sanctionné aussi lourdement, c’est qu’elle avait laissé à Airbnb le temps de se mettre en règle.

RMC précise en effet que l’absence de cette mention obligatoire sur le droit de rétractation avait été signalée à Airbnb en 2019, mais la plateforme de réservation n’aurait pas changé les mentions légales pour autant. Pour la DGCCRF, ce n’était donc plus une omission ou une erreur, mais bien une volonté.










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