Back Market : une publicité en dehors du cadre légal et des frais cachés
Depuis le 28 mai 2022, le Code de la consommation encadre strictement les promotions comprenant des « prix barrés ». Son article L112-1-1 impose en effet que le prix barré corresponde au prix le plus bas pratiqué au cours des 30 jours précédant le début de la promotion. Une obligation dont semble faire fi le géant du reconditionné Back Market, aujourd’hui visé par une plainte de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir. Cette dernière vient de porter plainte devant le Tribunal judiciaire de Paris pour pratiques commerciales trompeuses. Back Market affiche en effet des prix barrés et le pourcentage de « réduction »… sauf que non seulement le « prix barré » correspond à celui de l’appareil neuf (qui est un produit différent donc), mais en plus ces prix proviennent d’autres commerçants, Back Market ne vendant pas ces produits neufs.
Autre grief adressé à Back Market : le cybermarchand facture à ses clients des « frais de service » qui peuvent aller jusqu’à 5,99 euros en fonction du montant de la commande. Ces frais ne sont affichés à aucune étape du parcours d’achat sauf le dernier, celui du paiement. Cette pratique avait déjà attiré les foudres de l’UFC-Que Choisir en janvier 2021 lorsque l’association s’était penchée sur les pratiques commerciales du site Vinted. Pour rappel, ce dernier pratique des frais correspondant à 5% du montant de la commande + 70 centimes d’euro.
Autre grief adressé à Back Market : le cybermarchand facture à ses clients des « frais de service » qui peuvent aller jusqu’à 5,99 euros en fonction du montant de la commande. Ces frais ne sont affichés à aucune étape du parcours d’achat sauf le dernier, celui du paiement. Cette pratique avait déjà attiré les foudres de l’UFC-Que Choisir en janvier 2021 lorsque l’association s’était penchée sur les pratiques commerciales du site Vinted. Pour rappel, ce dernier pratique des frais correspondant à 5% du montant de la commande + 70 centimes d’euro.
Back Market : Une offre de garantie caduque et des cookies impossibles à refuser
Back Market propose par ailleurs aux consommateurs une garantie contractuelle de 12 mois, qu’il présente comme étant un avantage considérable. En ce faisant, le cybermarchand oublie que la fourniture d’une garantie va de soi : pour les produits électriques et électroniques (y compris les produits reconditionnés), la loi impose en effet une garantie de 24 mois. Back Market facture donc une soi-disant garantie qui non seulement n’a pas de fondement légal, mais qui est contraire à la loi. Enfin, l’association reproche à Back Market de déposer des cookies de tracking même si l’utilisateur du site les a refusés.
Back Market a en effet une réputation sulfureuse. Le 22 avril 2022, ses salariés avaient pénétré dans des Apple Store et s’étaient adonnés à du « bluejacking », cette pratique consistant à diffuser via Bluetooth à tous les téléphones aux alentours un certain message. En l’espèce, Back Market écrivait : « Cet iPhone 12 est disponible en rose, en bleu, en noir et en plus vert. Passez au reconditionné » et « L’iPhone que vous aimez sans l’empreinte carbone que vous détestez. Passez au reconditionné », suivi d’un appel à visiter le site de Back Market.
Back Market a en effet une réputation sulfureuse. Le 22 avril 2022, ses salariés avaient pénétré dans des Apple Store et s’étaient adonnés à du « bluejacking », cette pratique consistant à diffuser via Bluetooth à tous les téléphones aux alentours un certain message. En l’espèce, Back Market écrivait : « Cet iPhone 12 est disponible en rose, en bleu, en noir et en plus vert. Passez au reconditionné » et « L’iPhone que vous aimez sans l’empreinte carbone que vous détestez. Passez au reconditionné », suivi d’un appel à visiter le site de Back Market.