L'activité des PME et TPE freinée par l'incertitude politique
Les résultats du baromètre trimestriel de Bpifrance Le Lab et Rexecode révèlent un climat d'incertitude qui pénalise fortement les petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE) françaises. L’enquête menée entre le 22 août et le 3 septembre 2024, avant la nomination de Michel Barnier à Matignon, a interrogé 3.642 dirigeants, révélant des chiffres inquiétants sur l'état de l'économie entrepreneuriale.
Ainsi, 51 % des dirigeants de PME/TPE estiment que l'incertitude politique née de la dissolution de l'Assemblée nationale a eu un impact « fort » sur leur activité, tandis que 34 % évoquent un impact « modéré ». Cette instabilité a directement affecté les décisions d'investissement et de recrutement. 44 % des entreprises ont maintenu leurs projets d'investissement, mais 36 % les ont reportés et 20 % les ont annulés. Pour les embauches, la tendance est similaire : 51 % ont maintenu leurs plans, contre 28 % qui les ont retardés et 21 % qui les ont annulés.
Selon Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, l'ampleur du « choc d'incertitude » est surprenante, même si elle peut rapidement s'inverser en fonction des décisions politiques. Cette instabilité n’est cependant pas une surprise totale, car les indicateurs économiques étaient déjà en baisse bien avant la crise politique de l’été. Le ralentissement des investissements, amorcé depuis plusieurs trimestres, atteint un point critique. Seuls 46 % des chefs d'entreprise prévoient encore d'investir en 2024, une chute de 11 points par rapport au troisième trimestre 2023.
Ainsi, 51 % des dirigeants de PME/TPE estiment que l'incertitude politique née de la dissolution de l'Assemblée nationale a eu un impact « fort » sur leur activité, tandis que 34 % évoquent un impact « modéré ». Cette instabilité a directement affecté les décisions d'investissement et de recrutement. 44 % des entreprises ont maintenu leurs projets d'investissement, mais 36 % les ont reportés et 20 % les ont annulés. Pour les embauches, la tendance est similaire : 51 % ont maintenu leurs plans, contre 28 % qui les ont retardés et 21 % qui les ont annulés.
Selon Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance, l'ampleur du « choc d'incertitude » est surprenante, même si elle peut rapidement s'inverser en fonction des décisions politiques. Cette instabilité n’est cependant pas une surprise totale, car les indicateurs économiques étaient déjà en baisse bien avant la crise politique de l’été. Le ralentissement des investissements, amorcé depuis plusieurs trimestres, atteint un point critique. Seuls 46 % des chefs d'entreprise prévoient encore d'investir en 2024, une chute de 11 points par rapport au troisième trimestre 2023.
Des signes d'espoir malgré tout
Les intentions d'investissement s'effondrent dans un contexte où les carnets de commandes se réduisent, tandis que la demande faiblit et devient le principal frein à l'activité pour 55 % des petites entreprises, devant les difficultés de recrutement. Cette tendance se retrouve aussi dans les projets d'investissements à caractère environnemental, cités par seulement 36 % des dirigeants, une baisse de 5 points depuis mai et de 11 points depuis février.
L'impact négatif sur les marges des entreprises est également important. Près de 46 % des dirigeants de PME/TPE anticipent une réduction de leurs marges en 2024, soit une hausse de 4 points par rapport à février. La concurrence accrue et la diminution de la capacité à relever les prix fragilisent encore plus les perspectives économiques des petites structures.
Les investissements liés aux salaires suivent la même tendance. Le baromètre révèle que seules 58 % des entreprises prévoient d'augmenter les salaires en 2024, contre 64 % en février. La hausse moyenne envisagée serait de 2,1 %, un recul par rapport aux 2,6 % anticipés plus tôt dans l'année. Certains employés, toutefois, pourraient bénéficier de hausses supérieures à 3 %, selon près d’un quart des chefs d'entreprise.
Malgré ces perspectives moroses, deux points positifs ressortent du baromètre. Premièrement, les salaires devraient progresser plus vite que les prix, permettant une légère amélioration du pouvoir d'achat des salariés. Deuxièmement, la désinflation semble se poursuivre, avec une prévision de baisse des prix à 1,6 % en décembre, selon l’Insee.
L'impact négatif sur les marges des entreprises est également important. Près de 46 % des dirigeants de PME/TPE anticipent une réduction de leurs marges en 2024, soit une hausse de 4 points par rapport à février. La concurrence accrue et la diminution de la capacité à relever les prix fragilisent encore plus les perspectives économiques des petites structures.
Les investissements liés aux salaires suivent la même tendance. Le baromètre révèle que seules 58 % des entreprises prévoient d'augmenter les salaires en 2024, contre 64 % en février. La hausse moyenne envisagée serait de 2,1 %, un recul par rapport aux 2,6 % anticipés plus tôt dans l'année. Certains employés, toutefois, pourraient bénéficier de hausses supérieures à 3 %, selon près d’un quart des chefs d'entreprise.
Malgré ces perspectives moroses, deux points positifs ressortent du baromètre. Premièrement, les salaires devraient progresser plus vite que les prix, permettant une légère amélioration du pouvoir d'achat des salariés. Deuxièmement, la désinflation semble se poursuivre, avec une prévision de baisse des prix à 1,6 % en décembre, selon l’Insee.