Carnets de l'Economie

Paprec interdit le port de signes religieux ostentatoire dans ses locaux




10/02/2014

L’usine Paprec, spécialisée dans le recyclage de papier, est la première entreprise privée de France à mettre la laïcité au centre de la vie de ses employés. Pour ce faire, elle s’est dotée d’une véritable charte que le conseil d’administration et les employés ont créée et adoptée ensemble. Un pas de plus vers une égalité totale qui prend exemple de la République et du secteur public.


cc/flickr/paprec
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L’action de Paprec est importante car elle fait directement écho à l’affaire de la crèche privée Baby Loup qui avait défrayé la chronique en 2013. Dans cette crèche, une employée de confession musulmane avait été licenciée pour avoir porté le voile. Un licenciement confirmé en première instance puis en appel qui avait suscité de vives réactions dans les médias et dans le monde politique. Notamment car, dans le secteur privé, la question des signes ostentatoires de confession religieuse ne sont pas aussi bien encadrés que dans le secteur public.

En effet, dans le secteur publique, par respect de la laïcité de la République et de l’égalité entre les employés, les signes ostentatoires sont interdits. Un principe qui est souvent remis en question mais qui est acquis.

C’est ce principe que Jean-Luc Petithuguenin, patron de l’entreprise de recyclage, a voulu reprendre pour ses employés : « j'applique le modèle qui prévaut dans la sphère publique et je l'applique à l'entreprise. J'applique le modèle de la République » a-t-il déclaré. Les huit nouveaux articles du règlement intérieur de l’entreprise vont donc reprendre ce principe républicain.

Le texte, élaboré par l’entreprise et adopté à l’unanimité par les dirigeants et les employés, mentionnera dès mardi 11 février 2014 le « devoir de neutralité » religieuse et l’interdiction du « port de signes ou tenues par lesquels les collaborateurs manifestent ostensiblement une appartenance religieuse. »

Interrogé sur les risques de recours au tribunal qui pourraient suivre de ce texte, M. Petithuguenin s’est dit prêt à « endosser » le risque.










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