En novembre 2015 et après l'échec de sa proposition de fusion avec AstraZeneca, Pfizer et Allergan annonçaient qu'ils allaient fusionner. Le fabricant américain du Viagra voulait racheter le fabricant du Botox pour la somme de 160 milliards de dollars. Objectif de la manœuvre : outre les diverses économies en synergies et la mise en commun des brevets et des recherches, la possibilité pour Pfizer de déplacer son siège social à Dublin, en Irlande.
C'était l'argument principal de la fusion : en déplaçant le siège social du nouveau groupe en Irlande (soit en gardant le siège social d'Allergan), Pfizer aurait réduit de plus de 50 % son impôt sur les sociétés. En Irlande le taux d'imposition est de 12,5 % ce qui en fait le lieu privilégié par de nombreux groupes pour y installer leurs sièges sociaux et réaliser de l'optimisation fiscale. Apple, Facebook ou encore Starbucks font en effet passer une grosse partie de leurs gains par des sociétés irlandaises réduisant, de fait, leurs impôts.
Mais l'annonce de l'opération a conduit l'administration Obama à accélérer les temps : le Président des Etats-Unis a toujours critiqué les entreprises américaines qui réalisent ce type d'opération et lundi 4 avril 2016 le département du Trésor a adopté une nouvelle réglementation qui en réduit la portée et l'impact. De fait, l'optimisation fiscale de Pfizer et Allergan n'aurait plus été possible.
Pfizer a donc annoncé mercredi 6 avril 2016 qu'il renonçait au projet. Le groupe remboursera 150 millions de dollars à son concurrent pour couvrir les frais engagés jusque-là et pourrait préparer une scission de ses activités.
C'était l'argument principal de la fusion : en déplaçant le siège social du nouveau groupe en Irlande (soit en gardant le siège social d'Allergan), Pfizer aurait réduit de plus de 50 % son impôt sur les sociétés. En Irlande le taux d'imposition est de 12,5 % ce qui en fait le lieu privilégié par de nombreux groupes pour y installer leurs sièges sociaux et réaliser de l'optimisation fiscale. Apple, Facebook ou encore Starbucks font en effet passer une grosse partie de leurs gains par des sociétés irlandaises réduisant, de fait, leurs impôts.
Mais l'annonce de l'opération a conduit l'administration Obama à accélérer les temps : le Président des Etats-Unis a toujours critiqué les entreprises américaines qui réalisent ce type d'opération et lundi 4 avril 2016 le département du Trésor a adopté une nouvelle réglementation qui en réduit la portée et l'impact. De fait, l'optimisation fiscale de Pfizer et Allergan n'aurait plus été possible.
Pfizer a donc annoncé mercredi 6 avril 2016 qu'il renonçait au projet. Le groupe remboursera 150 millions de dollars à son concurrent pour couvrir les frais engagés jusque-là et pourrait préparer une scission de ses activités.