Carnets de l'Economie

Grève : dégrèvement fiscal envisagé pour les commerces les plus touchés




Aurélien Delacroix
08/01/2020

Les commerces les plus touchés par le mouvement de grève initié le 5 décembre contre la réforme des retraites pourraient profiter d'un dégrèvement fiscal, envisage le gouvernement.


Les commerçants touchés par la grève

Le mouvement contre la réforme des retraites jette sur le pavé des milliers de manifestants et perturbe fortement les transports, en particulier en Île-de-France. À l'occasion de l'ouverture des soldes d'hiver, Bruno Le Maire a indiqué que le gouvernement était prêt à envisager des « mesures exceptionnelles » de soutien aux commerces en grande difficulté, comme le dégrèvement fiscal. Des dispositifs sont déjà disponibles, comme l'étalement des charges fiscales et sociales, ou encore le chômage partiel. Mais ce dégrèvement se destine aux commerçants dont le chiffre d'affaires « s'effondrerait totalement », qui auraient des problèmes de trésorerie et qui se trouveraient dans des situations telles qu'ils sont sur le point de mettre la clé sous la porte.

Le ministre de l'Économie répond ainsi à l'Alliance du commerce (20 000 magasins d'habillement et de chaussure) qui a demandé un abattement automatique de charges sociales pour les commerces touchés par la grève durant toute la durée du mouvement. Le locataire de Bercy refuse qu'un commerce ferme en raison de la grève. Mais il sait que certains d'entre eux sont en grande difficulté, « notamment dans l'hôtellerie-restauration, ainsi que les petits commerces de centre-ville à Paris et en Ile-de-France ».

Des mesures pour passer ce moment difficile

Le chiffre d'affaires peut s'être contracté de 20 à 40%, admet-il. Et la trésorerie n'est parfois pas au rendez-vous pour « passer ce moment difficile ». D'où les mesures mises en place par le gouvernement. Bruno Le Maire a également salué « l'énergie » des commerçants, qui sont aussi touchés par les problèmes dans les transports pour se rendre dans leurs points de vente.

« Je mesure ce que cela représente comme fatigue, certains sont épuisés et lassés », sans oublier les frais supplémentaires pour les taxis et les VTC. Les discussions se poursuivent entre le gouvernement et les organisations syndicales, avec un nouveau rendez-vous fixé en fin de semaine pour tenter de trouver un terrain d'entente.










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