920 millions d’euros proviennent directement des radars de vitesse, présents aux feux rouges et aux passages à niveaux. Un chiffre en hausse de 131 millions d’euros par rapport à 2015, selon la Cour des comptes. Cet argent est bienvenue pour des caisses publiques qui crient toujours famine, mais cette politique qui vise à frapper le porte-monnaie de l’automobiliste est-elle efficace ?
La Cour des comptes s’interroge. Les sages de la Cambon rappellent que l’an dernier, les résultats de la mortalité routière sont en hausse pour la troisième année consécutive. 3 500 personnes ont trouvé la mort sur les routes françaises l’an dernier. L’objectif des radars est de diminuer la vitesse sur les routes, « première cause d’accidents mortels », rappelle la Cour. En l’occurrence, on a plutôt l’impression que cet argent sert à abonder les caisses de l’État.
L’argent provenant des amendes finance cinq programmes « dont la finalité est pour certains éloignée de l’objectif stratégique de diminution de la mortalité sur les route », pointent les sages. De fait, 837,1 millions d’euros, plus de 50% des recettes, ne servent pas à atteindre l’objectif de sécurité routière.