Pouvoir d'achat, croissance et consommation : une reprise modérée
Malgré une situation politique particulièrement tumultueuse en France, marquée par la dissolution de l'Assemblée nationale et des élections législatives sans majorité claire, l'Insee prévoit une croissance économique stable pour 2024. Selon une première estimation, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s'élever à 1,1%, comme l'année précédente.
Les économistes de l'Insee notent que, malgré les tensions politiques, l'économie française ne montre pas de signes d'effondrement imminent. « La situation est cependant inhabituelle par rapport aux autres périodes de cohabitation », déclare Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Les enquêtes effectuées avant le 9 juin n'ont pas pu totalement capter l'impact de la dissolution de l'Assemblée, un facteur d'incertitude majeur.
Les Jeux olympiques, qui se tiendront à Paris en 2024, devraient également jouer un rôle positif en stimulant l'économie. L'Insee estime que l'événement pourrait ajouter environ 0,3 point de croissance au PIB au troisième trimestre, principalement grâce aux ventes de billets, aux droits d'audiovisuel et à une augmentation du tourisme. Cependant, sur l'ensemble de l'année, cet impact ne devrait être que de 0,1 point.
Les économistes de l'Insee notent que, malgré les tensions politiques, l'économie française ne montre pas de signes d'effondrement imminent. « La situation est cependant inhabituelle par rapport aux autres périodes de cohabitation », déclare Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Les enquêtes effectuées avant le 9 juin n'ont pas pu totalement capter l'impact de la dissolution de l'Assemblée, un facteur d'incertitude majeur.
Les Jeux olympiques, qui se tiendront à Paris en 2024, devraient également jouer un rôle positif en stimulant l'économie. L'Insee estime que l'événement pourrait ajouter environ 0,3 point de croissance au PIB au troisième trimestre, principalement grâce aux ventes de billets, aux droits d'audiovisuel et à une augmentation du tourisme. Cependant, sur l'ensemble de l'année, cet impact ne devrait être que de 0,1 point.
Des investissements freinés par les incertitudes économiques
L'Insee note une légère amélioration du pouvoir d'achat des ménages, avec une inflation en baisse passant de 4,5% à 2,1% sur un an. Cela est principalement dû à la stabilisation des prix des produits alimentaires et agricoles, bien que les services continuent de pousser l'inflation à la hausse. « Les ménages réengrangent un peu de pouvoir d'achat après deux années de vaches maigres », explique Dorian Roucher.
Néanmoins, cette embellie reste insuffisante pour compenser les pertes accumulées au cours des deux dernières années. Les salaires réels dans le secteur privé, par exemple, ont reculé de 0,8% en 2023, affectant la consommation des ménages. En dépit de cette baisse, les économistes prévoient une reprise de la consommation, qui devrait croître de 1,3% en 2024, dépassant ainsi le taux de croissance du PIB.
Du côté des entreprises, les investissements continuent de stagner. Après un rebond post-Covid, l'incertitude politique et économique, exacerbée par la hausse des prix de l'énergie et le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), a freiné les dépenses d'investissement.
La récente décision de la BCE de baisser les taux pourrait apporter un certain soulagement aux entreprises, mais les perspectives restent floues. Les marges des entreprises ont toutefois été préservées, en partie grâce à la baisse des salaires réels, ce qui contraste avec les précédents chocs pétroliers où les salaires avaient augmenté.
Néanmoins, cette embellie reste insuffisante pour compenser les pertes accumulées au cours des deux dernières années. Les salaires réels dans le secteur privé, par exemple, ont reculé de 0,8% en 2023, affectant la consommation des ménages. En dépit de cette baisse, les économistes prévoient une reprise de la consommation, qui devrait croître de 1,3% en 2024, dépassant ainsi le taux de croissance du PIB.
Du côté des entreprises, les investissements continuent de stagner. Après un rebond post-Covid, l'incertitude politique et économique, exacerbée par la hausse des prix de l'énergie et le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), a freiné les dépenses d'investissement.
La récente décision de la BCE de baisser les taux pourrait apporter un certain soulagement aux entreprises, mais les perspectives restent floues. Les marges des entreprises ont toutefois été préservées, en partie grâce à la baisse des salaires réels, ce qui contraste avec les précédents chocs pétroliers où les salaires avaient augmenté.