Emmanuel Macron devrait surveiller son langage. D’ici quelques semaines, c’est peut-être lui qui se rendra dans le Morbihan, en Bretagne pour s’expliquer avec les salariés des abattoirs Gad, menacés de licenciement. Cette société de 850 salariés est actuellement en liquidation judiciaire, sur ses deux sites. Pour l’instant, seule une usine devrait survivre.
Interrogé mercredi 17 septembre sur Europe 1 par Jean-Pierre Elkabbach, le nouveau ministre de l’Economie n’a pas eu de mots tendres pour ses employés sur la sellette. « Dans les sociétés qui me sont données, sur les dossiers que j’ai, il y a la société Gad. Vous savez ? Cet abattoir. Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. »
Des propos qui choquent aujourd’hui l’opinion publique, après les fameux « sans-dents » de François Hollande. Une expression attribuée au chef de l’Etat par son ex-compagne, Valérie Trierweiler. Des propos qui n’ont pas manqué de heurter les employés de Gad qui ne comprennent pas, et demandent aujourd’hui au ministre de l’Economie d’abandonner ces clichés et de se rendre dans les abattoirs. En espérant pour lui que cela ne se terminera pas en boucherie…