Même en rationnalisant au maximum ses courses, manger varié revient cher
Si, sur l’ensemble de l’économie française, l’inflation s'est montée à 2,1% sur les deux dernières années (2020 et 2021), les prix des fruits et légumes ont progressé bien plus rapidement. La hausse a été de 9% en moyenne, révèle l’association Familles Rurales. C’est bien plus que la hausse des prix du lait (+1,3%), du pain (+1,7%), du porc (+2,5%), du sucre (+2,7%), du bœuf (+3,7%), de la volaille (+4,7%), du poisson frais (+4,7%) et des fruits de mer frais (+5,4%) sur la même période.
L’association a calculé que, pour manger varié comme le recommande le Plan national nutrition sante (PNNS), une famille de 4 personnes doit consacrer tous les mois 696 euros si elle achète uniquement les premiers prix, 765 euros si elle achète uniquement les marques nationales et 1 148 euros si elle s’alimente uniquement en bio. La facture est compressible encore (jusqu’à 450 euros précisément) si l’on varie moins les produits tout en respectant le PNNS et le cycle des saisons. En d’autres mots, entre 36% et 93% d’un SMIC net mensuel avant impôt (1 237,51 euros) va dans le budget alimentation.
L’association a calculé que, pour manger varié comme le recommande le Plan national nutrition sante (PNNS), une famille de 4 personnes doit consacrer tous les mois 696 euros si elle achète uniquement les premiers prix, 765 euros si elle achète uniquement les marques nationales et 1 148 euros si elle s’alimente uniquement en bio. La facture est compressible encore (jusqu’à 450 euros précisément) si l’on varie moins les produits tout en respectant le PNNS et le cycle des saisons. En d’autres mots, entre 36% et 93% d’un SMIC net mensuel avant impôt (1 237,51 euros) va dans le budget alimentation.
Familles Rurales réclame un « chèque alimentation » pour les familles modestes
Familles Rurales révèle, par ailleurs, qu’il revient moins cher d’acheter les fruits et légumes dans les magasins « hard discount » (un budget de 634 euros par mois), devant les hypermarchés (696 euros) et les supermarchés (723 euros). Et de toutes les familles de produits alimentaires, c'est encore sur les fruits et légumes que la différence est la plus prononcée : dans les magasins « hard discount » ils sont 13% moins chers qu’en hypermarchés et 21% moins chers qu’en supermarchés.
Pour faire diminuer la charge financière qui pèse sur le budget des familles pour acheter des fruits et légumes, Familles Rurales demande aux pouvoirs publics de dédier aux familles, qui n’auront pas les moyens de manger varié, un chèque mensuel d’un montant de 37,50 euros par personne (soit le tiers de du panier le moins cher, tel que calculé par Familles Rurales). L’association recommande aussi d’inclure dans les messages de prévention, qui s’affichent dans les spots publicitaires pour des aliments jugés mauvais pour la santé, des messages incitant à lutter contre le gaspillage alimentaire, favorisant les pratiques locavores et dénonçant le suremballage.
Pour faire diminuer la charge financière qui pèse sur le budget des familles pour acheter des fruits et légumes, Familles Rurales demande aux pouvoirs publics de dédier aux familles, qui n’auront pas les moyens de manger varié, un chèque mensuel d’un montant de 37,50 euros par personne (soit le tiers de du panier le moins cher, tel que calculé par Familles Rurales). L’association recommande aussi d’inclure dans les messages de prévention, qui s’affichent dans les spots publicitaires pour des aliments jugés mauvais pour la santé, des messages incitant à lutter contre le gaspillage alimentaire, favorisant les pratiques locavores et dénonçant le suremballage.