Il y a parfois des hasards troublants. Pierre Moscovici obtient finalement le poste qu’il souhaitait, et qu’aux dernières nouvelles on lui refusait, cela alors même que la France n’est pas en mesure de réduire son déficit public, conformément à ce que Bruxelles attendait d’elle.
Le petit protégé de Hollande, ex-ministre des Finances du gouvernement Ayrault, a finalement obtenu son poste de commissaire aux affaires économiques, au sein de la nouvelle équipe de Jean-Claude Juncker. Aux dernières nouvelles, Pierre Moscovici n’était plus pressenti pour obtenir un tel poste, mais une bonne fée s’est sans doute penché sur son berceau.
Cette nomination va en tout cas laisser un peu de répit à la France. En effet, alors que Bruxelles demandait à ce que l’Hexagone réduise son déficit à 3 % du PIB d’ici 2015, on apprend aujourd’hui que cela ne sera possible que d’ici 2017. Et avec l’ex-ministre des Finances de la France dans la place, François Hollande peut souffler sur ce front là. C’est le jeu politique.
Il va sans dire que la place de Pierre Moscovici est stratégique. Ce dernier pourrait bien appuyer la France lors de sa prochaine demande de délai, ce qui devrait arriver prochainement. Il y a peu de chance que Pierre Moscovici se retourne contre l’Hexagone, et contre son vieil ami François Hollande…