Carnets de l'Economie

Tinder : sa valorisation a été faussée, affirment ses anciens salariés




Anton Kunin
22/08/2018

Sean Rad, le fondateur de Tinder, ainsi que neuf anciens cadres de la start-up ont déposé une plainte à l’encontre d’InterActiveCorp (IAC), la maison mère de la célèbre application de rencontres, l’accusant d’avoir gardé pour elle 2 milliards de dollars, qu’elle aurait dû leur distribuer.


Les salariés de Tinder privés d’une partie de leur rémunération ?

La maison mère de Tinder, aurait-elle manipulé les chiffres pour éviter de distribuer 2 milliards de dollars à ses employés de la première heure ? C’est en tout cas ce qu’affirment Jonathan Badeen, son cofondateur, ainsi que James Kim, son directeur financier, Joshua Metz, son directeur marketing et Rosette Pambakian, sa directrice de communication.

Ils ont déposé une plainte collective à l’encontre d’IAC, où ils affirment qu’IAC a spécialement remplacé le directeur financier de Tinder par celui de Match Group (l’entité d’IAC dédiée aux sites et applications de rencontres) afin que ce dernier supervise une opération de valorisation qui aboutirait à un chiffre inférieur à la réalité.

Tinder : les salariés ayant déposé plainte ont été mis en congé

Cette valorisation, établie en 2017 avec l’aide de deux grandes banques d’investissement, était une étape importante pour Tinder, qui n’est pas une société cotée, à la différence de Match Group, qui est coté en bourse. La valorisation de Tinder n’est donc pas officiellement communiquée, en revanche elle a un impact direct sur le montant des stock options, que ces salariés de la première heure peuvent choisir d’exercer à des périodes prédéterminées. Et c’est là que le bât blesse, puisque les plaignants estiment que cette valorisation erronée a été établie pour les empêcher de toucher des montants élevés.

Aussitôt la plainte déposée, les dix salariés ont été mis en congé par la direction de Tinder. Dans un mail envoyé à l’ensemble des salariés de Tinder suite à cette mise en congé, et dont Fortune a obtenu une copie, Rosette Pambakian explique qu’il est important de « porter au grand jour les pratiques abominables de la part de Match Group que j’ai observées ». Ces pratiques « privent des salariés talentueux d’une rémunération durement gagnée », affirme-t-elle.










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