Plus que le télétravail, ce sont les efforts de sobriété énergétique qui ont fait baisser la note cet hiver
En France, le télétravail reste un phénomène récent : il ne s’est généralisé qu’avec l’épidémie de Covid-19. Les pouvoirs publics s’interrogent toujours pour savoir s’il constitue une bonne chose. Et en cette période d’insécurité énergétique, la question se pose de savoir si le télétravail permet de réaliser des économies d’énergie. Pour les spécialistes de l’ADEME, l’Agence de la transition énergétique, qui viennent de dévoiler leur étude sur le sujet, tout dépend, d’une part, du volume d’économies d’énergie réalisées dans les transports et dans les bureaux et, d’autre part, du volume de l’effet rebond dans les transports et dans les logements.
Globalement, dans les bureaux, l’impact de la non-présence de travailleurs sur site sur les consommations d’électricité (ordinateurs, éclairage…) est négligeable. Des baisses de consommation importantes ont été observées à l’automne 2021 et l’hiver 2022 certes, mais ces baisses sont essentiellement dues à des actions de sobriété (retarder le démarrage de la saison de chauffe, optimiser la consigne de chauffage à 19 °C, réduire le chauffage si le local est inoccupé…), conclut l’ADEME.
Globalement, dans les bureaux, l’impact de la non-présence de travailleurs sur site sur les consommations d’électricité (ordinateurs, éclairage…) est négligeable. Des baisses de consommation importantes ont été observées à l’automne 2021 et l’hiver 2022 certes, mais ces baisses sont essentiellement dues à des actions de sobriété (retarder le démarrage de la saison de chauffe, optimiser la consigne de chauffage à 19 °C, réduire le chauffage si le local est inoccupé…), conclut l’ADEME.
La rénovation énergétique des logements, un prérequis à un télétravail synonyme d’économies d’énergie
En même temps, le passage en télétravail de l’ensemble des salariés un même jour et la fermeture du site sur une journée présente un potentiel intéressant d’économies d’énergie, remarquent les auteurs de l’étude. Au sein de l’ADEME lui-même, des économies d’énergie allant de 25% à 40% ont pu être observées les journées de fermeture des sites par rapport aux autres journées du mois où les sites étaient ouverts.
En définitive, l'ADEME conclut que la fermeture de site avec un protocole bien défini est pertinente en cas de signal Ecowatt rouge. Mais globalement, les économies d’énergie seront d’autant plus importants si les logements des Français sont bien isolés, car travailler dans une « passoire énergétique » au lieu d’un bâtiment de bureaux moderne n’a pas d’intérêt du point de vue des économies d’énergie.
En définitive, l'ADEME conclut que la fermeture de site avec un protocole bien défini est pertinente en cas de signal Ecowatt rouge. Mais globalement, les économies d’énergie seront d’autant plus importants si les logements des Français sont bien isolés, car travailler dans une « passoire énergétique » au lieu d’un bâtiment de bureaux moderne n’a pas d’intérêt du point de vue des économies d’énergie.