Fusion TF1/M6 : un véritable problème de concurrence
Benoît Coeuré, à la tête de l’Autorité de la Concurrence française, a donné quelques précisions concernant le projet de fusion entre TF1 et M6 au journal Les Echos. Le groupe, s’il avait été créé, aurait pesé près de 34% de parts d’audience et, surtout, près de 75% du marché publicitaire. Et c’était justement le problème : « l'opération comportait des risques concurrentiels importants sur le marché publicitaire, sur les marchés de la distribution de la télévision par les revendeurs de bouquets de chaînes et, dans une moindre mesure, de l'acquisition des droits ».
Pour calmer les craintes de l’antitrust, TF1 et M6 avaient fait preuve de bonne volonté, notamment en annonçant la séparation des régies publicitaires durant quelques années. Insuffisant, pour l’Autorité de la Concurrence : « cet engagement ne permettrait pas de résoudre le problème concurrentiel puisque ces régies auraient eu un même actionnaire et la séparation aurait donc été artificielle », estime son Président.
Pour calmer les craintes de l’antitrust, TF1 et M6 avaient fait preuve de bonne volonté, notamment en annonçant la séparation des régies publicitaires durant quelques années. Insuffisant, pour l’Autorité de la Concurrence : « cet engagement ne permettrait pas de résoudre le problème concurrentiel puisque ces régies auraient eu un même actionnaire et la séparation aurait donc été artificielle », estime son Président.
Céder une des deux chaînes majeures était la seule solution
Afin de résoudre les problèmes de concurrence, les quatre entités concernées par la fusion, Bouygues, TF1, M6 et RTL Group, aurait dû trouver une accord pour céder l’une des deux chaînes majeures : TF1 ou M6. Forcément, une telle décision était inacceptable, puisque le principe même de l’opération était de les rapprocher.
C’est d’ailleurs la raison avancée par les quatre entités pour annoncer, vendredi 16 septembre 2022, l’abandon total du projet. « Il apparaît que seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l'autorisation de l’opération », souligne le communiqué qui précise que, de fait, le projet n’aurait plus « aucune logique industrielle ». Il est donc tout simplement abandonné.
C’est d’ailleurs la raison avancée par les quatre entités pour annoncer, vendredi 16 septembre 2022, l’abandon total du projet. « Il apparaît que seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l'autorisation de l’opération », souligne le communiqué qui précise que, de fait, le projet n’aurait plus « aucune logique industrielle ». Il est donc tout simplement abandonné.