Non franc et massif
Veolia a annoncé son intention de s'emparer de 29,9% de Suez, ce qui correspond à peu de choses près à la participation d'Engie dans le capital du groupe. Par la suite, Veolia souhaite lancer une opération publique d'achat (OPA) sur les 70% restants. Cette opération à 10 milliards d'euros vise à créer un champion français de taille mondiale capable de peser lourd dans un marché de l'eau, des déchets et des services à l'énergie qui pèse 1.400 milliards de dollars chaque année. Mais avant d'avaler Suez, il faut encore que le prétendant le veuille bien, et c'est là que ça bloque. Le conseil d'administration de Suez s'est retrouvé ce lundi 31 août (à l'exception des représentants d'Engie) et sa réponse a été très claire : c'est non.
Les administrateurs de Suez ont en effet rejeté la proposition de Veolia, qualifiée d'inamicale. L'offre est « porteuse de grandes incertitudes », relèvent-ils. La stratégie élaborée par Veolia engendrerait « des disynergies et des pertes d’opportunité en France et à l’international », selon eux. Ils rappellent également que « la complexité du processus retenu conduirait à deux années de perturbations opérationnelles, au moment où, dans le contexte post-Covid, les équipes sont focalisées sur la mise en œuvre de leur plan stratégique ».
Les administrateurs de Suez ont en effet rejeté la proposition de Veolia, qualifiée d'inamicale. L'offre est « porteuse de grandes incertitudes », relèvent-ils. La stratégie élaborée par Veolia engendrerait « des disynergies et des pertes d’opportunité en France et à l’international », selon eux. Ils rappellent également que « la complexité du processus retenu conduirait à deux années de perturbations opérationnelles, au moment où, dans le contexte post-Covid, les équipes sont focalisées sur la mise en œuvre de leur plan stratégique ».
En attendant Engie
Le gouvernement, partie prenante dans Engie, a demandé ce week-end que l'emploi soit préservé. Les administrateurs de Suez appuient donc là où ça fait mal. Le projet de Veolia pourrait aboutir à des suppressions de postes. Ils font également part de leurs préoccupations concernant « l’avenir des activités de traitement et de distribution de l’eau en France ». En ligne de mire, la cession de la filiale française de la Lyonnaise des Eaux au fonds Meridiam.
Reste maintenant à connaître l'opinion des représentants d'Engie. Ils doivent se retrouver dans le courant du mois de septembre afin d'étudier la proposition de Veolia. A priori, ils devraient la valider et, peut-être demander une rallonge sur le prix de l'action (actuellement à 15,50 euros). Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, se dit de son côté sûr à 100% que l'opération aboutira.
Reste maintenant à connaître l'opinion des représentants d'Engie. Ils doivent se retrouver dans le courant du mois de septembre afin d'étudier la proposition de Veolia. A priori, ils devraient la valider et, peut-être demander une rallonge sur le prix de l'action (actuellement à 15,50 euros). Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, se dit de son côté sûr à 100% que l'opération aboutira.