Ryanair, on le sait, vit massivement des subventions publiques qu’elle touche dans les pays où elle s’implante. Le système est critiquée depuis quelques années par d’autres compagnies aériennes, qui estiment que ce procédé va à l’encontre des règles élémentaires de concurrence. Le vent semble tourner en leur faveur puisque la Commission européenne a estimé mercredi 23 juillet que la compagnie irlandaise devait rembourser les 9,6 millions d’euros d’aides publiques qu’elle aurait reçues en France.
Une décision qui pourrait faire jurisprudence et forcer Ryanair à faire de même dans d’autres pays d’Europe. Les aides en question portent sur les aéroports de Pau, de Nîmes et d’Angoulême. Après une enquête, poussée par les récriminations de la compagnie aérienne Air France, la Commission européenne a estimé que ces trois aéroports avaient versé à Ryanair des subventions instaurant une distorsion de concurrence.
« Ryanair a bénéficié d’un avantage économique injustifié, faussant la concurrence dans le marché unique » a précisé Bruxelles dans un communiqué. En 2010, Air France, porteur d’une plainte devant la Commission européenne contre Ryanair, avait reproché à la compagnie de conditionner la desserte dans un aéroport de province moyennant le versement de subventions publiques.