Un basculement du cycle anticipé par JPMorgan
Dans une note adressée à ses clients, JPMorgan Chase a estimé que le risque de récession mondiale est passé de 40 % à 60 %, à la suite des annonces tarifaires effectuées par l’exécutif américain. L’économiste en chef de la banque, Bruce Kasman, a souligné que la portée des mesures et leur effet attendu sur les échanges justifient cette révision significative.
Les nouvelles dispositions tarifaires comprennent une taxe uniforme de 10 % sur tous les biens importés, avec des taux plus élevés pour une soixantaine de partenaires commerciaux présentant un déficit bilatéral vis-à-vis des États-Unis. Ces pays incluent notamment la Chine, le Japon et les membres de l’Union européenne.
Les nouvelles dispositions tarifaires comprennent une taxe uniforme de 10 % sur tous les biens importés, avec des taux plus élevés pour une soixantaine de partenaires commerciaux présentant un déficit bilatéral vis-à-vis des États-Unis. Ces pays incluent notamment la Chine, le Japon et les membres de l’Union européenne.
Un impact structurel sur la croissance américaine et mondiale
Les économistes de JPMorgan considèrent que cette politique commerciale agit de manière équivalente à une hausse fiscale affectant directement les ménages et les entreprises, via l’augmentation des prix à l’importation. La banque estime que le taux moyen d’imposition des biens importés passerait de 2 % à 24 %, ce qui représenterait un prélèvement équivalent à 2,4 % du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis.
Selon l’analyse publiée, cette élévation brutale du coût des importations pourrait engendrer un double effet :
un affaiblissement de la demande intérieure, en raison de la baisse du pouvoir d’achat ;
une détérioration de la confiance des entreprises, susceptible de freiner l’investissement productif.
JPMorgan souligne également les risques de représailles commerciales, qui pourraient accentuer la volatilité des marchés internationaux et perturber davantage les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Selon l’analyse publiée, cette élévation brutale du coût des importations pourrait engendrer un double effet :
un affaiblissement de la demande intérieure, en raison de la baisse du pouvoir d’achat ;
une détérioration de la confiance des entreprises, susceptible de freiner l’investissement productif.
JPMorgan souligne également les risques de représailles commerciales, qui pourraient accentuer la volatilité des marchés internationaux et perturber davantage les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Les fondations économiques restent solides, mais sous contrainte
Bien que le scénario de récession soit considéré comme plausible, les économistes de la banque insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une certitude. Ils précisent que « l’expansion américaine et mondiale repose encore sur des fondamentaux solides », et pourrait absorber un choc de faible à moyenne intensité, à condition que les perturbations commerciales ne s’amplifient pas.
Toutefois, dans le cas où les droits de douane annoncés seraient intégralement appliqués et maintenus dans la durée, le risque d’un retournement du cycle économique deviendrait, selon JPMorgan, difficile à éviter.
Toutefois, dans le cas où les droits de douane annoncés seraient intégralement appliqués et maintenus dans la durée, le risque d’un retournement du cycle économique deviendrait, selon JPMorgan, difficile à éviter.