Carnets de l'Economie

Renault-Nissan : la participation de l'État français en question




Aurélien Delacroix
12/02/2017

Reanult-Nissan voudrait voir l'État se désengager du capital de l'alliance. C'est le souhait de Carlos Ghosn, le PDG du groupe, et de la direction qui voudraient renforcer leur structure capitalistique. Mais avec un tel actionnaire principal, les choses ne peuvent pas évoluer dans le sens désiré par l'entreprise.


La structure de l'alliance Renault-Nissan n'évoluera pas tant que l'État français demeurera au capital de Renault, estime Carlos Ghosn, qui pointe le « soap opéra » des droits de vote doubles de l'actionnaire principal. En 2015, l'État et la direction se livraient à un bras de fer, le premier ayant obtenu de porter sa participation de 15% à 20% afin de s'assurer les droits de vite doubles prévus par la loi Florange.

« Nissan a dit très clairement durant ces discussions qu'il n'acceptera aucune évolution de la structure du capital », a expliqué le PDG durant une conférence de presse. « Le jour où l'Etat français décide de sortir, tout est ouvert, et je peux vous dire que ça ne traînera pas. Mais tant qu'il veut rester un actionnaire de Renault, l'alliance continuera comme elle est », a poursuivi Carlos Ghosn qui qualifie la relation « compliquée mais constructive » entre les deux membres de l'alliance.

Nissan a mal vécu le passage en force de l'État français, l'entreprise japonaise ne possédant aucun droit de vote au sein de Renault. Un compromis a toutefois été trouvé à la fin de l'année 2015, qui permet à l'État de conserver ses droits de vote doubles mais uniquement pour les sujets stratégiques ; il a également accepté de céder les titres acquis. Un statu quo qui n'est plus du goût de la direction.










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