Quatre types de minima sociaux représentent 95% des allocations versées
Il existe dix minima sociaux en France, qui profitent à 4,15 millions de bénéficiaires. Quatre d’entre eux – le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), le minimum vieillesse et l’allocation de solidarité spécifique (ASS) – regroupent 95% des allocations versées (4 millions). Le très médiatique RSA l’est pour cause : il rassemble à lui seul presque la moitié (45%), soit 1,9 million d’allocataires, apprend-on de l’édition 2018 de l’ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales » édité par la DREES, le service des statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé.
Outre ces quatre prestations, une partie non négligeable de la population bénéficie d’aides au logement et de la couverture maladie universelle. Dans le détail, 20% de la population française vit dans un foyer percevant une aide au logement, et 5,5 millions de personnes bénéficient de la CMU-C. Cette dernière contribue fortement à réduire le renoncement aux soins, pour preuve 4 bénéficiaires de minima sociaux sur 10 ne bénéficiant pas de la prise en charge à 100% déclarent avoir renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières, une proportion qui tombe à 2 sur 10 parmi les bénéficiaires de la CMU-C.
Outre ces quatre prestations, une partie non négligeable de la population bénéficie d’aides au logement et de la couverture maladie universelle. Dans le détail, 20% de la population française vit dans un foyer percevant une aide au logement, et 5,5 millions de personnes bénéficient de la CMU-C. Cette dernière contribue fortement à réduire le renoncement aux soins, pour preuve 4 bénéficiaires de minima sociaux sur 10 ne bénéficiant pas de la prise en charge à 100% déclarent avoir renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières, une proportion qui tombe à 2 sur 10 parmi les bénéficiaires de la CMU-C.
Les allocations ont permis de réduire le taux de pauvreté de 8,1 points en 2015
En dépit d’un coût très élevé pour les finances publiques (26,2 milliards d’euros en 2016), les allocations apportent une contribution précieuse pour la cohésion sociale dans le sens où elles aident à réduire fortement la pauvreté. De tous les types d’allocations, ce sont les prestations familiales qui contribuent le plus à la baisse du taux de pauvreté (-2,4 points). Leur effet est particulièrement important pour les ménages dès lors qu’ils comprennent au moins deux enfants. Elles font ainsi chuter de 7,4 points le taux de pauvreté des familles monoparentales avec au moins deux enfants, de 10,4 points celui des couples avec trois enfants et même de 17,8 points celui des couples avec au moins quatre enfants. Outre les prestations familiales (-2,4 points), les allocations qui contribuent le plus à réduire la pauvreté sont les aides au logement (-2,1 points) et les minima sociaux (-2,0 points).
La redistribution joue notamment un rôle important pour la réduction des inégalités en matière de pauvreté entre les personnes en situation de handicap et les autres. Elle fait notamment baisser le taux de pauvreté des personnes en situation de handicap de 11,8 points.
La redistribution joue notamment un rôle important pour la réduction des inégalités en matière de pauvreté entre les personnes en situation de handicap et les autres. Elle fait notamment baisser le taux de pauvreté des personnes en situation de handicap de 11,8 points.