Après Carlos Ghosn, la crise
En novembre 2018, l'architecte de l'Alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi était arrêté au Japon pour des soupçons de malversation financière. Depuis, la structure est soumise à de forts vents contraires, et l'épidémie de coronavirus n'a rien fait pour améliorer les choses. Carlos Ghosn souhaitait réduire les coûts de manière égale entre les constructeurs automobiles, et fusionner les technologies ainsi que la recherche et développement. Une solution que Nissan a toujours refusée. Mais le groupe japonais a peut-être trouvé la bonne articulation avec Renault. La nouvelle stratégie sur trois ans de Nissan, dévoilée par Reuters, verra le constructeur réduire la voilure en Europe, et mettre en place une nouvelle synergie avec le partenaire de l'Alliance.
Nissan fermerait définitivement l'usine de Barcelone, qui produit le Navara. En plus de ce véhicule, Nissan abandonnerait les modèles Z et GT-R, et concentrerait ses efforts sur le SUV. L'entreprise conserverait son usine anglaise de Sunderland pour assembler des Qashqai et Juke (l'Ariya, un crossover électrique, sera assemblé au Japon puis exporté en Europe). Mais le site passerait de trois à deux équipes, signifiant ainsi une réduction de la production. Nissan entend rester en Europe, même avec des capacités réduites.
Nissan fermerait définitivement l'usine de Barcelone, qui produit le Navara. En plus de ce véhicule, Nissan abandonnerait les modèles Z et GT-R, et concentrerait ses efforts sur le SUV. L'entreprise conserverait son usine anglaise de Sunderland pour assembler des Qashqai et Juke (l'Ariya, un crossover électrique, sera assemblé au Japon puis exporté en Europe). Mais le site passerait de trois à deux équipes, signifiant ainsi une réduction de la production. Nissan entend rester en Europe, même avec des capacités réduites.
Nouvelle stratégie
Quant à l'organisation avec Renault, source de nombreuses difficultés par le passé, Nissan propose une structure « leader/follower ». Pour certains segments, Nissan serait « leader » et Renault le « suivant ». En Europe, c'est Nissan qui serait en pointe pour les SUV crossover, qui devraient être proposés en motorisation essence, hybride et complètement électrique. Le constructeur japonais suivrait la marche imprimée par Renault pour les vans et les citadines, c'est-à-dire que sur ces segments, Nissan vendrait des versions de voitures produites par Renaut.
C'est Ashwani Gupta, le directeur des opérations de Nissan, qui a présenté cette nouvelle stratégie. À la tête de la division véhicules légers de Renault, le dirigeant a expérimenté cet arrangement leader/follower avec Nissan, avec un certain succès. La stratégie a été validée par Jean-Dominique Senard, le président de Renault qui cherche à raccommoder les liens entre les deux groupes.
C'est Ashwani Gupta, le directeur des opérations de Nissan, qui a présenté cette nouvelle stratégie. À la tête de la division véhicules légers de Renault, le dirigeant a expérimenté cet arrangement leader/follower avec Nissan, avec un certain succès. La stratégie a été validée par Jean-Dominique Senard, le président de Renault qui cherche à raccommoder les liens entre les deux groupes.