Carnets de l'Economie

Les systèmes intelligents de neutralisation des billets




Oberthur Cash Protection
05/01/2015

Paradoxalement, la meilleure protection est parfois celle qui détruit ce qu’elle est censée protéger, lorsqu’elle se déclenche. Lorsque tous les autres dispositifs et manœuvres ont échoué, ils sont le dernier recours de la dissuasion, « l’ultima ratio » de la protection : les systèmes antivol de neutralisation des billets de banque (SANBB). Une petite révolution qui s’impose de plus en plus comme un outil incontournable de la protection des billets.
(Partenariat éditorial)


Le billet, bien le plus partagé et le plus convoité au monde

375 milliards de billets sont en permanence en circulation dans le monde, du billet de un cent hongkongais de 1992 au billet de 10 000 dollars singapouriens, plus importante valeur faciale en circulation : il vaut près de 4000 euros, mais doit être prochainement retiré de la circulation. Tous ces billets de banque représentent 30 millions de kilomètres mis bout à bout et l’équivalent en surface de 190 000 terrains de football.
 
Souvent moins connues que certaines devises virtuelles, de nouvelles monnaies et billets apparaissent régulièrement, avec des conséquences parfois fâcheuses. Par exemple, en 2009, le Zimbabwe a imprimé sa propre monnaie, dans une tentative de relance économique. L’hyperinflation consécutive à cette démarche hasardeuse l’a amené à imprimer et distribuer des billets de … 100 trillions de dollars zimbabwéens, soit 100 000 milliards de dollars locaux, avec lesquels il n’était même pas possible d’acheter un ticket de bus. Mais l’histoire retiendra aussi l’anecdotique billet de 100 000 000 000 000 000 000 Pengo de Hongrie émis en 1946, valant 0,20 dollar américain de l'époque. La monnaie « fiduciaire », dont la racine étymologique renvoie à la « confiance » accordée par ses utilisateurs porte décidemment bien son nom.
 
Mais quoiqu’il en soit les billets attisent encore et toujours les convoitises, même si la traditionnelle « attaque de banque » cède peu à peu la place au phishing de données bancaires et aux fraudes aux cartes de crédit. Avant de se retrouver dans les circuits économiques, les billets transitent de façon groupée dans nombre d’infrastructures plus ou moins vulnérables. En 2011, selon l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), on compte encore 370 vols ou tentatives de vols de coffres bancaires (autrement dit, des attaques de banques aux guichets), et 209 arrachements ou tentatives d’arrachements de distributeurs automatiques de billets de banque (DAB). L’outil statistique ayant évolué en 2012, les comparaisons ne sont plus réellement pertinentes après cette date, mais les spécialistes s’accordent sur plusieurs tendances : des tentatives en plus grand nombre (visant les petits commerces essentiellement), plus violentes, commises par des personnes plus jeunes, mais qui rencontrent de moins en moins de succès. Compte tenu de la masse de billets en circulation, la tentation reste forte.

Des stocks en mouvement constant

150 milliards de nouveaux billets sont imprimés tous les ans. On imagine les billets proprement enfermés en piles dans des coffres forts high-tech inexpugnables, à des mètres sous terre, et hors de portée de la plus motivée des armées de cambrioleurs. Et c’est bien ce qui arrive à certains moment de la vie d’un billet, mais c’est loin d’être ce qui occupe la majorité de son temps. Pendant les deux ans de vie moyenne d’un billet de 20 euros (de son impression à sa destruction ou à son recyclage), la plus répandue des sept coupures en euros passera entre des centaines de mains et dans des centaines de coffres et caisses enregistreuses. Le billet de 500 euros a une vie plus calme, compte tenu de ses usages plus confidentiels ; sa durée de vie peut ainsi atteindre cinq ans.
 
Mais tous, à un moment ou à un autre de leur existence, passent sous la protection des SANBB, aussi appelée Intelligent Banknote Neutralisation System (IBNS) par Oberthur Cash Protection, inventeur du système en 1983. En coffres forts ou lors des transports de fonds, les billets sont stockés au sein de systèmes qui ne peuvent être ouverts que selon une procédure conforme à leur programmation : lieu précis, heure dite, identification réussie… En cas de non–respect de la procédure d’ouverture, un dispositif de dispersion macule l’intégralité des billets d’encre indélébile, les rendant facilement identifiables, et empêchant ainsi leur utilisation. L’encre est également conçue pour être détectable pendant plusieurs mois sur la peau ou les vêtements des personnes ayant manipulé les billets maculés, disposition qui permet régulièrement de confondre les braqueurs.
 
Dans l’idéal, il vaut mieux ne pas en arriver là : rendre inutilisables les billets en les maculant d’encres indélébiles est toujours pour les banques et transports de fonds une forme de constat d’échec, échec de la dissuasion et échec de toutes les mesures prises pour éviter aux voleurs éventuelles l’accès aux dispositifs contenant les billets. Mais l’efficacité de ces dispositifs repose aussi sur la « publicité » qui peut en être faite dans les milieux criminels : ceux qui seront « montés au braco » pour ne ramener que des billets inutilisables ne s’attaqueront pas deux fois au système, et la nouvelle se répandra dans les sphères ou ils évoluent. Raison de plus pour généraliser ce système. Le meilleur dispositif de sécurité n’est pas forcément celui dont on ne sert pas, mais peut-être celui qui ne sert qu’une fois.
 

Oberthur Cash Protection

Basée à Dijon, Oberthur Cash Protection est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes antivol de neutralisation de billets de banque (SANBB). En 1983, elle est à l’origine du tout premier SANBB destiné à la sécurisation du transport de fonds, grâce à la technologie de maculation des billets de banque.

Les  systèmes de prévention du vol de billets conçus par Oberthur Cash Protection sont principalement utilisés dans trois grands domaines : la protection des billets dans les distributeurs automatiques (DAB), dans le transport de fonds, et dans les points de vente au détail. Oberthur Cash Protection est aujourd’hui le leader mondial de la fabrication de SANBB et a installé à ce jour plus de 60.000 systèmes de protection des valeurs fiduciaire à travers le monde.










Décideurs

Nvidia rejoint le Dow Jones, Intel le quitte

Voiture électrique : BMW commence à critiquer le projet de l’UE

Google condamné pour son monopole sur les recherches Internet

Crédit Mutuel : Daniel Baal prend les rênes du groupe