Carnets de l'Economie

Les Zones à Faibles Émissions arrivent dans 30 nouvelles agglomérations




Anton Kunin
31/12/2024

En 2025, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s’étendront à 42 agglomérations françaises, imposant de nouvelles restrictions de circulation aux véhicules polluants. Avec des interdictions pour les vignettes Crit’Air 3 dans plusieurs grandes villes, cette mesure suscite déjà des débats quant à son impact environnemental et social.


Un cadre renforcé pour les grandes métropoles

Dès le 1er janvier 2025, Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble renforceront leurs dispositifs de Zones à Faibles Émissions (ZFE) en interdisant les véhicules Crit’Air 3. Ces restrictions visent les diesels immatriculés avant 2011 et les essences immatriculés avant 2006, soit environ 21% du parc automobile national. Cette mesure touche près de 500.000 véhicules rien qu’à Paris et 906.000 en Occitanie. Dans ces métropoles, les interdictions s’appliqueront principalement en semaine de 8h à 20h, bien que les bus et poids lourds soient soumis à des contrôles 7 jours sur 7.

Une période de tolérance sera toutefois en place. Ainsi, à Paris, 2025 sera une année pédagogique : aucune amende ne sera infligée, et les radars de contrôle ne seront opérationnels qu’en 2026. Des dérogations, comme le « Pass ZFE 24H », permettront aussi une circulation limitée pour des besoins particuliers, tandis que des aides financières, telles que la prime à la conversion et le bonus écologique, sont disponibles. Malgré cela, certaines voix critiquent une « écologie de classe » qui pénalise les ménages modestes, souvent propriétaires de véhicules anciens.

Des défis pour les villes nouvellement concernées

En parallèle, 30 nouvelles agglomérations mettront en place des ZFE, dont des villes comme Bordeaux, Nantes ou Rennes. Ces zones devront également limiter les Crit’Air 3, imposant des restrictions similaires à celles des grandes métropoles. Pour ces villes, les défis sont doubles : organiser une transition rapide pour les automobilistes et renforcer les alternatives à la voiture individuelle.

Certaines municipalités, comme Montpellier, adoptent des solutions innovantes pour accompagner ce changement. La gratuité des transports en commun, mise en place en décembre 2023, a déjà entraîné une augmentation de 33% de leur utilisation. Des aides pour l’achat de vélos électriques ou la création de pistes cyclables complètent ces initiatives. Pourtant, de nombreux habitants restent dépendants de leur voiture, faute d’options viables, tandis que les prix des véhicules moins polluants flambent, compliquant la transition.










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