Entente illégale
Les principaux acteurs du marché du ticket restaurant sont sur la sellette. Le Figaro rapporte l'enquête de l'Autorité de la concurrence, qui accuse Edenred, Sodexo, le groupe Up et Natixis Intertitres de s'être entendus pendant une période de treize années durant laquelle ils auraient freiné l'arrivée de concurrents et mis en commun le traitement des titres papier afin de réduire leurs coûts.
C'est par l'entremise de l'association à but non lucratif, la la Centrale de règlement des titres (CRT), que les discussions se seraient tenus. Les entreprises visées y échangeaient des informations, ce qui leur aurait par exemple permis de ralentir la dématérialisation des titres papier, une initiative lancée par le précédent gouvernement en 2014. Resto Flash, un concurrent qui voulait se tailler une part du marché du dématérialisé, est d'ailleurs à l'origine de l'enquête de l'Autorité de la concurrence démarrée en 2015.
C'est par l'entremise de l'association à but non lucratif, la la Centrale de règlement des titres (CRT), que les discussions se seraient tenus. Les entreprises visées y échangeaient des informations, ce qui leur aurait par exemple permis de ralentir la dématérialisation des titres papier, une initiative lancée par le précédent gouvernement en 2014. Resto Flash, un concurrent qui voulait se tailler une part du marché du dématérialisé, est d'ailleurs à l'origine de l'enquête de l'Autorité de la concurrence démarrée en 2015.
Concurrence empêchée
Les quatre groupes auraient ainsi mis en place un « système » qui a perduré d'octobre 2002 jusqu'à la fin 2015, pour discuter de leurs stratégies commerciales. En s'entendant de la sorte, ils voulaient s'assurer de maintenir leurs coûts, voire de les réduire, tout en limitant la possibilité à un concurrent de s'installer sur ce marché estimé à 6 milliards d'euros.
L'Autorité de la concurrence doit maintenant fixer le prix de l'amende, qui peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires de chacune des entreprises. Elle devrait être élevée, en raison non seulement de la durée de l'entente, mais aussi parce que le secteur a déjà été sanctionné en 2011 : Edenred, Sodexo, Up et la CRT s'étaient alors entendus sur les taux de commission.
L'Autorité de la concurrence doit maintenant fixer le prix de l'amende, qui peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires de chacune des entreprises. Elle devrait être élevée, en raison non seulement de la durée de l'entente, mais aussi parce que le secteur a déjà été sanctionné en 2011 : Edenred, Sodexo, Up et la CRT s'étaient alors entendus sur les taux de commission.