Carnets de l'Economie

La conjoncture économique en France : inflation en déclin, croissance fragile




Paolo Garoscio
10/09/2024

La situation économique française en 2024 est marquée par une inflation en déclin progressif et une croissance modeste. La France tente de trouver un équilibre entre la maîtrise des prix, la relance de la consommation et le soutien à l'investissement. Les prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) sont toutefois très incertaines, en particulier pour la croissance.


Inflation : une décrue plus rapide que prévue

Après une année 2023 marquée par une forte hausse des prix, l’inflation amorce une baisse notable en 2024. Les données récentes indiquent que l’inflation a ralenti à 1,9% en août, et cette tendance devrait se poursuivre. D’ici à la fin de l’année, l’INSEE anticipe un taux d’inflation avoisinant 1,6%. Cette évolution s’explique également par une stabilisation des prix des biens alimentaires, qui avaient fortement contribué à l’accélération de l’inflation en 2023.

Bien que les prix se stabilisent, la demande intérieure reste limitée, en partie à cause d'une prudence accrue des ménages qui continuent de privilégier l’épargne. En effet, le taux d’épargne des ménages français a atteint 17,9 % au deuxième trimestre 2024, un niveau élevé qui témoigne d'une inquiétude persistante quant à l’avenir économique du pays.

Croissance économique : une reprise modeste sous contrainte

En parallèle de la baisse de l’inflation, la croissance économique en France reste fragile. L’INSEE prévoit une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,1% pour l’année 2024, un chiffre modeste qui reflète un contexte économique mondial encore marqué par les conséquences de la pandémie et les tensions géopolitiques. Après une croissance de 0,2% enregistrée au premier semestre, le troisième trimestre devrait être marqué par une hausse de 0,4%, partiellement soutenue par les retombées économiques des Jeux Olympiques de Paris.

Les recettes générées par la vente de billets pour les événements sportifs et les droits télévisés liés aux JO ont ainsi contribué de manière significative à la hausse du PIB au cours de l’été. Toutefois, cet effet temporaire ne suffira pas à compenser les faiblesses structurelles de l’économie française, notamment une consommation atone et un investissement privé en berne. Le dernier trimestre de l’année pourrait même voir le PIB reculer de 0,1%, selon les projections de l’INSEE du 9 septembre 2024, en raison de la fin de l’impulsion des JO et d’une demande intérieure qui peine à repartir.










Décideurs

Nvidia rejoint le Dow Jones, Intel le quitte

Voiture électrique : BMW commence à critiquer le projet de l’UE

Google condamné pour son monopole sur les recherches Internet

Crédit Mutuel : Daniel Baal prend les rênes du groupe