Carnets de l'Economie

La France va payer cher la taxe plastique européenne




Paolo Garoscio
24/07/2020

L’Union européenne a trouvé, le 21 juillet 2020, un accord pour mobiliser 750 milliards d’euros, dont près de la moitié sous la forme de dette partagée, afin de lutter contre la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Mais cette dette, il faudra la payer… et Bruxelles a un plan : une nouvelle taxe sur le plastique.


Lier le remboursement de la dette Covid à l’écologie

Pixabay/stux
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Ce n’est probablement que la première d’une série de mesures qui permettront à l’Union européenne de payer la dette liée au plan d’aides contre le coronavirus. Avant la fin de l’année 2020, théoriquement, une nouvelle taxe sera instaurée au niveau européen, très précisément sur les matières plastiques. Une manière pour l’UE de lier dette économique et transition énergétique, en particulier au niveau du recyclage.

Ainsi, selon le texte qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021, la nouvelle taxe sera payée en fonction de la quantité de déchets en plastique non recyclés, au taux de 80 centimes d’euro le kilo. C’est l’accord européen signé par les 27 qui a fixé cette nouvelle mesure qui ne devrait donc pas être abandonnée en cours de route.

Une augmentation des taxes locales sur les déchets ?

La France pourrait être un des principaux contributeurs de cette nouvelle taxe puisqu’elle pourrait lui coûter plus d’un milliard d’euros par an. A moins que l’État ne prenne en charge ce paiement, les sommes lui seront reversées par les collectivités locales, qui gèrent les déchets.

Mais les collectivités locales, dont les dotations sont en chute libre depuis des années, ne pourront pas payer d’elles-mêmes ces sommes. Le seul moyen pour trouver l’argent permettant de financer tout ou partie de ce nouvel impôt serait… d’augmenter les taxes locales sur les déchets.

À moins que les éco-organismes, qui gèrent le recyclage, ne fassent peser la facture sur les entreprises utilisant du plastique pour leurs produits… qui pourraient simplement faire augmenter le prix final payé par le consommateur pour compenser cette hausse des coûts.










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