Carnets de l'Economie

La France reste leader des dépenses de protection sociale en Europe




Anton Kunin
29/01/2025

Malgré un recul en 2023, la France demeure le pays de l'Union européenne qui consacre la part la plus élevée de son PIB à la protection sociale. Avec 31,5% de son PIB alloué à ces dépenses, elle se maintient en tête du classement. Cependant, en dépenses par habitant, elle se classe cinquième, derrière le Luxembourg, l'Autriche, l'Allemagne et le Danemark, peut-on lire dans la dernière étude de la DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé.


Protection sociale : de fortes disparités entre les pays européens

L'analyse des dépenses de protection sociale en Europe révèle de fortes disparités entre les pays. En moyenne, celles-ci représentent 26,6% du PIB dans l'Union européenne, soit environ 10.540 euros par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA), a calculé le ministère français de la Santé en se basant sur les chiffres de 2023. La France, avec 31,5 % de son PIB dédié à ces dépenses, dépasse largement cette moyenne, bien que d'autres pays se distinguent en dépenses par habitant. Le Luxembourg arrive en tête avec 20.840 euros par habitant, suivi de l'Autriche (13.840 euros), de l'Allemagne et du Danemark.

Les différences sont aussi géographiques : les pays du nord et de l'ouest de l'Europe consacrent généralement davantage de ressources à la protection sociale. En revanche, les pays du sud enregistrent des niveaux de dépenses plus faibles, allant de 13,2% du PIB à Malte à 28,1% en Italie. Les pays de l'Est allouent des sommes encore plus réduites, reflétant un modèle de protection sociale différent.

Une baisse des dépenses en France dans un contexte de stabilité européenne

Si les dépenses de protection sociale dans l'UE sont restées « quasi stables » en 2023 en euros constants, la France a enregistré une baisse pour la deuxième année consécutive. Après une diminution de 2% en 2022, elles ont reculé de 1,9% en 2023, alors qu'elles avaient augmenté en moyenne de 1,4% par an entre 2012 et 2022. Cette baisse s'explique notamment par les effets de l'inflation et les ajustements budgétaires.

D'autres pays ont suivi une tendance inverse, avec des hausses notables en Pologne (+8,2%), en Slovaquie (+7,8%) et à Chypre (+5,9%). Dans la majorité des États membres, la principale catégorie de dépenses concerne le « risque vieillesse-survie », principalement les retraites, qui représentent 47% du total. Viennent ensuite les dépenses de santé (30%) et celles liées à la famille, l'invalidité, l'emploi et l'exclusion sociale (23%).


Tags : médecine, soins








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