Par projet en France, les investissements étrangers permettent de créer moins d’emplois que chez nos voisins
Pour la troisième année consécutive, la France reste le pays le plus attractif en Europe pour les investisseurs étrangers (après le Royaume-Uni et l’Allemagne). En 2021, 1.222 implantations ou extensions financées par du capital étranger ont été annoncées, a comptabilisé le cabinet EY. Ce dynamisme est dû à de nombreuses réformes (fiscalité, marché du travail, simplification, etc.) prises ces dernières années, mais il constitue aussi un mouvement de « rattrapage » après les mauvaises performances enregistrées lors de la période 2005-2015.
En 2021, les investissements étrangers ont permis de créer 44.751 emplois en France, un nombre en forte augmentation par rapport à 2019 et 2020. Les projets accueillis par la France sont néanmoins moins générateurs d’emplois par rapport à d’autres pays (38 en moyenne par implantation en France, contre 45 en Allemagne et 68 au Royaume-Uni).
En 2021, les investissements étrangers ont permis de créer 44.751 emplois en France, un nombre en forte augmentation par rapport à 2019 et 2020. Les projets accueillis par la France sont néanmoins moins générateurs d’emplois par rapport à d’autres pays (38 en moyenne par implantation en France, contre 45 en Allemagne et 68 au Royaume-Uni).
Les créations de sites nouveaux et l’arrivée de centres de décision se font toujours attendre en France
En 2021, la majeure partie des investissements étrangers (60%) est arrivée d’Allemagne. La part des États-Unis, de 19%, s’est beaucoup contractée en une décennie (elle était de 32% en 2012). Les investissements des Indiens et Chinois ne représentent quant à eux que 4% de l’ensemble. Autre particularité française : 7 projets sur 10 (69%) correspondent à des extensions de sites existants, contre seulement 23% outre-Manche et 19% outre-Rhin. « La France fidélise donc les entreprises implantées, mais a plus de difficultés que ses voisins à attirer des projets greenfield », commentent les auteurs de l’étude.
S’agissant de la nature des projets, 119 des projets annoncés en 2021 correspondent à l’e-commerce (contre 89 en 2020), et 53 projets correspondent au secteur pharmaceutique (contre 58 en 2020). Néanmoins, « si elle est redevenue une terre d’industrie, de logistique et d’innovation aux yeux des investisseurs, la France est toujours boudée par les centres de décision, un enjeu déterminant pour l’influence d’une économie », relativisent les auteurs de l’étude.
S’agissant de la nature des projets, 119 des projets annoncés en 2021 correspondent à l’e-commerce (contre 89 en 2020), et 53 projets correspondent au secteur pharmaceutique (contre 58 en 2020). Néanmoins, « si elle est redevenue une terre d’industrie, de logistique et d’innovation aux yeux des investisseurs, la France est toujours boudée par les centres de décision, un enjeu déterminant pour l’influence d’une économie », relativisent les auteurs de l’étude.