Le virage numérique
La Cour des Comptes prône tout d’abord une évolution du cadre législatif dans lequel évolue La Poste. À l’heure actuelle, quatre missions de service public sont confiées à l’entreprise au logo jaune : le service universel postal, le transport et distribution de la presse, l’accessibilité bancaire et l’aménagement du territoire. Les Sages rappellent que ces missions ont été formulées avant la « révolution numérique » et ne tiennent pas compte des réalités d’aujourd’hui. Les auteurs du rapport vont même plus loin : ils recommandent à La Poste de développer et de commercialiser auprès du public des produits et services numériques. Autant dire que le changement voulu par la Cour des Comptes est radical.
Réduire davantage les coûts
La Cour recommande également de transformer les bureaux de poste qui ne dégagent pas de bénéfice adéquat en « points de contact ». En d’autres mots, rationaliser le réseau suivant le critère de rentabilité, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des subventions publiques. Un effort devra également se faire sur la rémunération des cadres de l’entreprise : la Cour propose de lier l’évolution des salaires aux objectifs de transformation de La Poste.
Pour motiver ces préconisations, la Cour des Comptes rappelle que 61 % du résultat d’exploitation 2015 sont dus au versement de fonds publics. La Poste a donc un long chemin à faire avant de pouvoir devenir rentable tout en conservant son autonomie.
Pour motiver ces préconisations, la Cour des Comptes rappelle que 61 % du résultat d’exploitation 2015 sont dus au versement de fonds publics. La Poste a donc un long chemin à faire avant de pouvoir devenir rentable tout en conservant son autonomie.