5.400 milliards de dollars d’épargne Covid
L’agence de notation Moody’s s’est essayée à l’exercice, compliqué, d’estimer le montant de l’épargne Covid cumulée par les ménages dans le monde. Si en France, l’OFCE considère qu’entre 100 et 150 milliards d’euros ont été épargnés en 2020, au niveau mondial, selon Moody’s qui publie le 19 avril 2021 une étude sur le sujet, ce sont 5.400 milliards de dollars qui dorment sur les comptes bancaires des ménages.
Une telle somme, qui représente près de 6% du PIB mondial selon l’agence, se révèle stratégique pour relancer les économies occidentales dont le principal moteur est la consommation. Surtout aux États-Unis, où les ménages, selon Moody’s, auraient cumulé 2.600 milliards de dollars d’épargne, soit près de 12% du PIB.
Une telle somme, qui représente près de 6% du PIB mondial selon l’agence, se révèle stratégique pour relancer les économies occidentales dont le principal moteur est la consommation. Surtout aux États-Unis, où les ménages, selon Moody’s, auraient cumulé 2.600 milliards de dollars d’épargne, soit près de 12% du PIB.
Une différence entre « revenu » et « patrimoine »
Mais, selon Mark Zandi, chef économiste de Moody’s, il pourrait y avoir un frein majeur à la dépense de ces milliers de milliards de dollars : le fait que ce soient les ménages les plus riches qui ont cumulé le plus d’épargne. Aux États-Unis, par exemple, 90% de cette somme serait dans les mains de ménages prioritaires de leur maison, et 75% de ménages ayant fait des études supérieures.
Or, selon Mark Zandi, ces ménages pourraient considérer ce surplus d’épargne non pas comme du revenu, qui est donc destiné à être dépensé, mais comme du patrimoine, censé être conservé. D’ailleurs, selon l’étude de Moody’s, seulement un tiers des sommes épargnées aux États-Unis devaient déboucher sur des achats en 2021.
Or, selon Mark Zandi, ces ménages pourraient considérer ce surplus d’épargne non pas comme du revenu, qui est donc destiné à être dépensé, mais comme du patrimoine, censé être conservé. D’ailleurs, selon l’étude de Moody’s, seulement un tiers des sommes épargnées aux États-Unis devaient déboucher sur des achats en 2021.