Les projets de VEVO
Vevo doit conduire une stratégie multiplateforme. En effet, la société présente sur Internet doit également diffuser ses clips sur les téléphones mobiles. De plus, pour enrichir son offre, il est indispensable pour elle d'acquérir des droits sur de nouveaux catalogues. Vevo est de plus, positionnée sur le haut de gamme et diffuse uniquement des clips en haute définition. Cette stratégie coûteuse explique qu'elle cherche à négocier avec d'autres partenaires. YouTube lui verse un tiers des revenus publicitaires, ce qui constitue une base de départ pour les négociations en cours. Mais ce besoin de capitaux est tel que la société n'exclut pas une entrée en Bourse afin d'obtenir des fonds beaucoup plus déterminants. Enfin, le conseiller de Vevo, la banque d'affaires Allen & Co, a indiqué que la vente de la société était également une hypothèse envisagée par les actionnaires.
Le contenu en or
Pour YouTube, Vevo est une véritable manne financière, car en termes de fréquentation, la chaîne Vevo sur YouTube arrive en tête. C'est dire que les négociations avec Facebook et Google sont aussi un moyen de faire pression sur YouTube. La présence de Google dans ces négociations est logique. Le géant est déjà propriétaire de YouTube, ce qui lui permet de détenir une position stratégique dans la diffusion de contenu. Afin de maintenir cette place, il est crucial pour lui d’acquérir Vevo. Facebook apparait donc comme le challenger, mais son besoin en contenu est également crucial. Il s'agit de dynamiser les inscriptions sur le réseau avec une offre plus séduisante. Aux États-Unis, les chiffres montrent un ralentissement sensible des nouvelles inscriptions sur Facebook, avec un nombre de départs d'utilisateurs en hausse. Avec son propre service de diffusion de vidéos, Facebook peine à décoller sur ce segment. L'affrontement de ces deux géants démontre à quel point les contenus deviennent stratégiques pour attirer les visiteurs et allonger leur temps de présence sur les sites et doper les revenus publicitaires.