La pauvreté a un coût indirect de 39 milliards d’euros par an
La pauvreté coûte cher aux finances publiques… La France déploie chaque année 51 milliards d’euros pour lutter contre la pauvreté, principalement sous forme de transferts monétaires et d’accompagnement direct. Ces dépenses visent à réduire la pauvreté monétaire, qui touche encore 14,1% de la population, soit 9,1 millions de personnes, selon les données de l’INSEE de 2022. Les dispositifs sociaux, comme les prestations sociales, contribuent à sortir 4,5 millions de personnes de la pauvreté, mais une part importante de la population reste confrontée à des conditions de vie difficiles. Par ailleurs, la pauvreté non traitée génère des coûts indirects estimés à 39 milliards d’euros par an. Ces surcoûts se manifestent par une pression accrue sur les services publics, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la justice et de la sécurité.
Le secteur de la santé est particulièrement impacté par les effets de la pauvreté. Les personnes vivant dans la précarité ont un accès limité aux soins préventifs, ce qui conduit à une augmentation des maladies chroniques et des hospitalisations, souvent coûteuses. Cette situation engendre des dépenses supplémentaires pour l'État, estimées à 23 milliards d’euros par an. Dans le domaine de l’éducation, les enfants issus de milieux défavorisés nécessitent davantage de soutien scolaire et prolongent parfois leur parcours éducatif, ce qui représente un coût supplémentaire de 2 milliards d’euros chaque année.
Le secteur de la santé est particulièrement impacté par les effets de la pauvreté. Les personnes vivant dans la précarité ont un accès limité aux soins préventifs, ce qui conduit à une augmentation des maladies chroniques et des hospitalisations, souvent coûteuses. Cette situation engendre des dépenses supplémentaires pour l'État, estimées à 23 milliards d’euros par an. Dans le domaine de l’éducation, les enfants issus de milieux défavorisés nécessitent davantage de soutien scolaire et prolongent parfois leur parcours éducatif, ce qui représente un coût supplémentaire de 2 milliards d’euros chaque année.
Pauvreté : les « opportunités perdues » se chiffrent à 28 milliards d’euros de recettes publiques
Outre les surcoûts directs, la persistance de la pauvreté en France entraîne un coût d’opportunité important pour l'économie. L’éloignement de l’emploi des personnes pauvres, ainsi que leur moindre pouvoir d’achat, se traduisent par une perte estimée à 28 milliards d’euros de recettes publiques tous les ans. Ce manque à gagner freine la croissance économique et a un impact sur le potentiel de production de la France. En intégrant les effets de la pauvreté sur l’ensemble de l’économie, le coût annuel de la pauvreté représente environ 4% du PIB français.
Un investissement public additionnel dans la lutte contre la pauvreté pourrait avoir un effet positif sur les finances publiques à moyen terme. Un investissement de 8 milliards d’euros par an sur 10 ans pourrait créer un cercle vertueux, avec des retombées économiques sous forme de nouvelles recettes fiscales et de cotisations sociales. Le retour à l’emploi de personnes actuellement exclues du marché du travail pourrait contribuer à la croissance du PIB, estimée à 0,5 point par an, générant ainsi des recettes fiscales supplémentaires.
Un investissement public additionnel dans la lutte contre la pauvreté pourrait avoir un effet positif sur les finances publiques à moyen terme. Un investissement de 8 milliards d’euros par an sur 10 ans pourrait créer un cercle vertueux, avec des retombées économiques sous forme de nouvelles recettes fiscales et de cotisations sociales. Le retour à l’emploi de personnes actuellement exclues du marché du travail pourrait contribuer à la croissance du PIB, estimée à 0,5 point par an, générant ainsi des recettes fiscales supplémentaires.
Éradiquer la pauvreté ? Pas si coûteux que ça finalement…
Toujours d’après cette étude que dévoile le collectif ALERTE, renforcer l’action publique de lutte contre la pauvreté repose sur trois leviers principaux : l’augmentation des transferts monétaires, le soutien à la réinsertion professionnelle et l’amélioration de l’accès au logement. Par exemple, un effort de 18 milliards d’euros par an permettrait d'éradiquer la pauvreté monétaire en France, en élevant le niveau de vie des personnes concernées à au moins 60% du revenu médian. De plus, un soutien accru au retour à l’emploi, estimé à 7 milliards d’euros et une attention particulière aux besoins en logement, évaluée à 3 milliards d’euros, pourraient réduire la précarité.
Enfin, les auteurs de l’étude font valoir que la pauvreté ne représente pas seulement un devoir moral, mais également une stratégie économique viable pour la France. Un engagement renforcé dans ce domaine pourrait permettre de rediriger les budgets vers d’autres priorités tout en favorisant la cohésion sociale et en stimulant l’activité économique. Les effets positifs de ces investissements seraient perceptibles sur le long terme, rendant la lutte contre la pauvreté non seulement possible, mais aussi rentable pour la société française.
Enfin, les auteurs de l’étude font valoir que la pauvreté ne représente pas seulement un devoir moral, mais également une stratégie économique viable pour la France. Un engagement renforcé dans ce domaine pourrait permettre de rediriger les budgets vers d’autres priorités tout en favorisant la cohésion sociale et en stimulant l’activité économique. Les effets positifs de ces investissements seraient perceptibles sur le long terme, rendant la lutte contre la pauvreté non seulement possible, mais aussi rentable pour la société française.