F-35 américaine : les raisons du refus portugais
Le F-35 est un chasseur furtif de pointe, mais son intégration dans une flotte nationale implique une dépendance totale aux États-Unis. Sa maintenance repose sur un écosystème logiciel centralisé, contrôlé par Washington.
Ce verrouillage technologique soulève des inquiétudes croissantes en Europe. Plusieurs pays s’interrogent sur le niveau réel d’indépendance qu’offre cet appareil. Certains experts évoquent la possibilité que les États-Unis puissent restreindre certaines capacités du chasseur en cas de crise diplomatique, ce qui poserait un problème majeur pour toute nation cherchant une autonomie opérationnelle.
Les déclarations fluctuantes des responsables politiques américains, notamment sur leur engagement dans l’OTAN, ont également alimenté les craintes du Portugal. Un revirement stratégique de Washington pourrait remettre en cause les garanties de soutien militaire, rendant plus risqué l’investissement dans un équipement fortement lié aux décisions américaines.
Le ministre de la Défense portugais a insisté sur un point clé : un allié militaire doit être prévisible et fiable. Or, l’incertitude qui plane sur les futures relations transatlantiques pousse de plus en plus de nations à explorer des alternatives.
Ce verrouillage technologique soulève des inquiétudes croissantes en Europe. Plusieurs pays s’interrogent sur le niveau réel d’indépendance qu’offre cet appareil. Certains experts évoquent la possibilité que les États-Unis puissent restreindre certaines capacités du chasseur en cas de crise diplomatique, ce qui poserait un problème majeur pour toute nation cherchant une autonomie opérationnelle.
Les déclarations fluctuantes des responsables politiques américains, notamment sur leur engagement dans l’OTAN, ont également alimenté les craintes du Portugal. Un revirement stratégique de Washington pourrait remettre en cause les garanties de soutien militaire, rendant plus risqué l’investissement dans un équipement fortement lié aux décisions américaines.
Le ministre de la Défense portugais a insisté sur un point clé : un allié militaire doit être prévisible et fiable. Or, l’incertitude qui plane sur les futures relations transatlantiques pousse de plus en plus de nations à explorer des alternatives.
Un coût qui interroge dans un contexte budgétaire serré
Au-delà des aspects stratégiques, la question financière a joué un rôle central dans la décision du gouvernement portugais. Les F-35 sont parmi les avions de chasse les plus coûteux du marché, tant à l’achat qu’en entretien. Et surtout plus chers que les solutions européennes comme le Rafale français ou le Gripen suédois.
Si les performances de l’appareil ne sont pas remises en question, les frais d’exploitation élevés ont poussé Lisbonne à revoir ses priorités. Le pays doit moderniser plusieurs secteurs de sa défense et cherche à optimiser ses investissements pour obtenir le meilleur rapport efficacité/coût.
Si les performances de l’appareil ne sont pas remises en question, les frais d’exploitation élevés ont poussé Lisbonne à revoir ses priorités. Le pays doit moderniser plusieurs secteurs de sa défense et cherche à optimiser ses investissements pour obtenir le meilleur rapport efficacité/coût.
Quelles alternatives pour l’armée de l’air portugaise ?
Avec l’abandon du F-35, le Portugal se tourne vers des chasseurs de conception européenne.
Le principal critère mis en avant par Lisbonne est l’indépendance technologique. Contrairement au F-35, ces appareils permettent un contrôle national total sur leur maintenance et leur évolution. Sans compter qu’opter pour un chasseur européen c’est aussi un levier pour renforcer l’industrie aéronautique de défense du continent.
En s’équipant d’appareils fabriqués en Europe, le Portugal pourrait participer à des programmes industriels communs et bénéficier d’un retour sur investissement, notamment en matière de maintenance et d’éventuelles coopérations technologiques.
Modèle envisagé | Pays d’origine | Atouts principaux |
---|---|---|
Dassault Rafale | France | Expérience au combat, polyvalence |
Eurofighter Typhoon | Consortium UE | Superiority aérienne avancée, interopérabilité OTAN |
Saab Gripen E | Suède | Coût d’exploitation réduit, forte autonomie |
Le principal critère mis en avant par Lisbonne est l’indépendance technologique. Contrairement au F-35, ces appareils permettent un contrôle national total sur leur maintenance et leur évolution. Sans compter qu’opter pour un chasseur européen c’est aussi un levier pour renforcer l’industrie aéronautique de défense du continent.
En s’équipant d’appareils fabriqués en Europe, le Portugal pourrait participer à des programmes industriels communs et bénéficier d’un retour sur investissement, notamment en matière de maintenance et d’éventuelles coopérations technologiques.
Vers une redéfinition des alliances militaires en Europe ?
Le cas portugais s’inscrit dans une réflexion plus large menée par plusieurs nations européennes. Depuis quelques années, l’autonomie stratégique est au cœur des débats sur la défense… et en particulier depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025. Le F-35 s’est imposé comme une référence mondiale, mais son modèle économique et stratégique suscite des craintes.
Plusieurs programmes alternatifs sont en cours de développement en Europe pour y répondre :
Plusieurs programmes alternatifs sont en cours de développement en Europe pour y répondre :
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Le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), porté par la France, l’Allemagne et l’Espagne, vise à développer un chasseur de nouvelle génération pour remplacer le Rafale et l’Eurofighter d’ici 2040.
- Le GCAP (Global Combat Air Programme), mené par le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon, propose une autre alternative au modèle américain.