Carnets de l'Economie

Croissance : l’OCDE revoit ses prévisions à la hausse pour la France




Paolo Garoscio
03/05/2024

En 2024, l'économie française semble rebondir et est scrutée de près par l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Alors que les prévisions gouvernementales affichent un optimisme mesuré, l'OCDE modère cette perspective par une vision plus conservatrice.


La croissance française légèrement revue à la hausse pour 2024

L'OCDE a révisé le 2 mai 2024 à la hausse sa prévision de croissance pour la France, la portant à 0,7% contre une estimation antérieure de 0,6%. Une bonne nouvelle qui suggère une légère amélioration de la dynamique économique française, soutenue par la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, malgré un climat global incertain marqué par des défis géopolitiques et économiques. L'OCDE s'attend également à un rebond de la croissance française à 1,3% en 2025 (contre 1,2% précédemment), reflétant une reprise graduelle mais solide.

Les estimations de croissance de l’OCDE pour la France restent toutefois en deçà de l'objectif de 1% fixé par le gouvernement français après sa forte révision à la baisse de février 2024. La Banque de France semble mieux alignée avec les projections de l’organisation internationale, tablant toujours sur 0,8% de croissance en France en 2024.

L’OCDE appelle à une politique d’austérité

L'OCDE anticipe un ralentissement de la consommation et de l'investissement public en 2024, résultant directement des mesures d'austérité prévues. L’exécutif a annoncé une baisse des dépenses publiques de 10 milliards d’euros en 2024 et compte augmenter cette baisse des dépenses en 2025 et potentiellement 2026. Le gouvernement cherche pas moins de 30 milliards d’euros d’économies pour redresser le déficit et la dette du pays.

L'organisation internationale met en avant la nécessité impérieuse d'un plan budgétaire à moyen terme visant à réduire significativement la dette publique française. Elle recommande de limiter la masse salariale publique et de rationaliser les dépenses, notamment sociales et de santé, pour établir une base solide pour une croissance future robuste.










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