La Chine en 2020 n’est pas ce qu’elle était en 2003
Alors que le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a estimé qu’il serait trop tôt pour faire une estimation de l’impact qu’aurait le coronavirus Covid-19 sur l’économie française, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) vient de publier ses prévisions en la matière. La baisse de la demande (conséquence d’une moindre confiance des consommateurs) et les mesures d’endiguement du virus mises en place par les autorités devraient ralentir l’économie mondiale en 2020. Les secteurs qui cumulent des difficultés structurelles (comme l’automobile) et les grands pourvoyeurs d’emplois (comme le secteur du tourisme) sont en première ligne.
Toujours selon l’OCDE, l’impact économique du Covid-19 devrait être plus fort que celui du SRAS en 2003 car la Chine est aujourd’hui davantage intégrée dans l’économie mondiale. Sa part dans le commerce mondial et le PIB mondial ont plus que doublé, la part des investissements directs étrangers captés par la Chine a triplé, et le nombre de touristes chinois voyageant à l’étranger a grimpé en flèche. D’autre part, l’économie chinoise aussi a besoin du reste du monde : aujourd’hui la Chine importe beaucoup plus d’aluminium, cuivre, nickel, zinc, plomb et pétrole. La baisse de la demande en Chine amputerait le PIB mondial de 0,5%, estiment les économistes de l’OCDE.
Toujours selon l’OCDE, l’impact économique du Covid-19 devrait être plus fort que celui du SRAS en 2003 car la Chine est aujourd’hui davantage intégrée dans l’économie mondiale. Sa part dans le commerce mondial et le PIB mondial ont plus que doublé, la part des investissements directs étrangers captés par la Chine a triplé, et le nombre de touristes chinois voyageant à l’étranger a grimpé en flèche. D’autre part, l’économie chinoise aussi a besoin du reste du monde : aujourd’hui la Chine importe beaucoup plus d’aluminium, cuivre, nickel, zinc, plomb et pétrole. La baisse de la demande en Chine amputerait le PIB mondial de 0,5%, estiment les économistes de l’OCDE.
Le PIB mondial souffrira beaucoup en 2020, mais devrait se redresser en fin d’année
Cette baisse de la demande chinoise amputerait le PIB mondial de 0,75 point au premier trimestre. Néanmoins, la demande chinoise devrait commencer à se redresser à partir du deuxième trimestre. En fin d’année, l’impact négatif du Covid-19 sur la demande chinoise serait limité à -0,3 point. Quant à l’économie mondiale, l’OCDE prévoit que le PIB mondial sera amputé de 1,5 point sur l’année 2020 à cause du Covid-19. Cet impact serait en forme de V : -0,8 point au premier trimestre 2020, -1,6 point au deuxième trimestre, -1,8 point au troisième, puis à nouveau -1,6 point au quatrième trimestre.
Étant donné le contexte, l’OCDE recommande aux gouvernements d’étoffer les effectifs du système de soins, d’augmenter le versement d’aides aux ménages précaires et d'assouplir les dispositifs de chômage partiel. L’organisation préconise aussi une baisse de la charge fiscale et la mise en place de délais pour les entreprises des secteurs les plus impactés.
Étant donné le contexte, l’OCDE recommande aux gouvernements d’étoffer les effectifs du système de soins, d’augmenter le versement d’aides aux ménages précaires et d'assouplir les dispositifs de chômage partiel. L’organisation préconise aussi une baisse de la charge fiscale et la mise en place de délais pour les entreprises des secteurs les plus impactés.