Carnets de l'Economie

Carlos Ghosn : vers une nouvelle rémunération polémique en 2017




Aurélien Delacroix
19/11/2016

Carlos Ghosn, qui cumule les casquettes de PDG de Renault, de Nissan et désormais de Mitsubishi, va devoir s’attendre à un nouveau bras de fer pour sa rémunération annuelle l’année prochaine.


En 2016, durant la réunion annuelle des actionnaires de Renault, l’État — premier actionnaire du groupe — ainsi que d’autres investisseurs avaient opposé leur véto à la proposition de la direction de rémunérer Carlos Ghosn à hauteur de 7,2 millions d’euros. Le conseil d’administration était alors passé outre, ce qui avait laissé des traces au sein du monde politique et syndical.

À Reuters, le PDG a dit s’attendre à un nouveau tollé pour 2017, ce d’autant que la réunion annuelle des actionnaires devrait tomber fin avril… soit entre les deux tours de l’élection présidentielle en France. Polémique assurée, alors que Carlos Ghosn explique que la rémunération des grands patrons répond à une « logique d'entreprise liée à la compétition mondiale ».

Toutefois, il devrait rencontre une opposition bien mieux armée, en vertu de la loi Sapin sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique. Ce texte donne plus de pouvoir aux actionnaires pour décider de la rémunération des patrons ; cependant, ces effets ne se feront réellement sentir qu’en 2018, quand les investisseurs pourront rejeter le montant proposé ainsi que le calcul de la rémunération. L’an prochain, Carlos Ghosn pourrait toutefois se contenter que de la part fixe de son salaire, soit 1,23 million d’euros.










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