Carnets de l'Economie

Budget 2024 : croissance en berne et économies d’échelle




Paolo Garoscio
15/09/2023

Le projet de loi de Finances pour 2024 prend doucement forme. Il sera présenté à l’automne en Conseil des ministres, puis à l’Assemblée nationale où le gouvernement n’exclut pas d’avoir recours au 49.3. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a donné quelques détails sur ce qui attend les Français en 2024.


La prévision de croissance revue à la baisse

Le gouvernement français, sous la houlette de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a révisé ses prévisions de croissance pour 2024. Initialement fixée à 1,6%, la croissance est désormais estimée à 1,4%. Cette révision à la baisse s'explique en partie par un environnement économique morose, marqué par une récession en Allemagne et des difficultés économiques en Chine. La croissance sera néanmoins supérieure à celle de 2023, attendue à 1% par le gouvernement.

Toutefois, Bruno Le Maire demeure optimiste, s'attendant à une croissance tirée par la production manufacturière française, la fin de la crise inflationniste et une reprise de la consommation.

Des milliards d’économies pour réduire la dette

Pour réduire l'endettement de la France, le gouvernement a identifié 16 milliards d'euros d'économies pour le budget 2024. La majeure partie de ces économies proviendra de la suppression progressive du bouclier tarifaire pour l'électricité, représentant un gain de 10 milliards d'euros. D'autres mesures d'économie incluent la réduction des aides aux entreprises (4,5 milliards d'euros), des coupes dans la politique de l'emploi (1 milliard d'euros) et une économie de 700 millions d'euros grâce à la réforme de l'assurance-chômage.

Par ailleurs, le gouvernement envisage de taxer les "surprofits" des sociétés concessionnaires d'autoroutes et d'augmenter la taxe sur le gaz pour renflouer ses causses. En matière de transition énergétique, 7 milliards d'euros seront alloués à cette cause dans le budget 2024 et des niches fiscales favorables aux énergies fossiles seront également supprimées.

L’exécutif a toujours pour objectif de faire tomber le déficit public de la France sous la barre des 3% à l’horizon de 2027. Mais d’un autre côté, il devra composer avec un alourdissement du coût de sa dette lié à la forte hausse des taux directeurs de la BCE en 2023.










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