Le mauvais timing du bouclier tarifaire du gouvernement
Annoncé mi-2021, le bouclier tarifaire a commencé à être mis en place en octobre 2021 lorsque les tarifs réglementés du gaz ont été gelés. La deuxième étape aura été la distribution d’un chèque énergie en plus pour les ménages les plus défavorisés, à la suite de quoi le gouvernement a bloqué les tarifs de l’électricité. C’était alors le 1er février 2022 et le bouclier tarifaire devait protéger les ménages face à la hausse des prix de l’énergie liée à la pandémie de Covid-19.
Le timing de cette décision aura néanmoins été mauvais, ou bon selon les points de vue : le 24 février 2022, Vladimir Poutine ordonne l’attaque en Ukraine, et la guerre commence. Le gouvernement n’avait pas prévu cette crise géopolitique historique et, surtout, la réponse économique qui a suivi, avec des sanctions à l’encontre de la Russie d’un niveau jamais vu auparavant.
Le timing de cette décision aura néanmoins été mauvais, ou bon selon les points de vue : le 24 février 2022, Vladimir Poutine ordonne l’attaque en Ukraine, et la guerre commence. Le gouvernement n’avait pas prévu cette crise géopolitique historique et, surtout, la réponse économique qui a suivi, avec des sanctions à l’encontre de la Russie d’un niveau jamais vu auparavant.
Le prix de l’énergie explose, le coût du bouclier tarifaire aussi
Les marchés ont été pris de panique face à la situation et le prix de l’énergie a explosé. Outre le coût du pétrole dont le prix du baril a augmenté de plus de 40 dollars depuis le début de l’année 2022, le prix du gaz a dépassé tous les records historiques affichant, le 8 mars 2022, une hausse de plus de 1.000% sur un an. Le gaz et l’électricité, sur les marchés n’ont jamais été aussi chers.
Résultat : le bouclier tarifaire va coûter bien plus que prévu à l’État français. Si celui-ci avait budgété 4 milliards d’euros pour le chèque énergie ou encore 8 milliards d’euros pour le gel des prix de l’électricité, la hausse du prix du gaz n’a pas été anticipée. Le budget prévu était de 1,2 milliard, mais Bruno Le Maire annonce désormais près de 10 milliards d’euros en 2022. Soit un bouclier tarifaire dont le coût global atteindrait 22 milliards d’euros.
Résultat : le bouclier tarifaire va coûter bien plus que prévu à l’État français. Si celui-ci avait budgété 4 milliards d’euros pour le chèque énergie ou encore 8 milliards d’euros pour le gel des prix de l’électricité, la hausse du prix du gaz n’a pas été anticipée. Le budget prévu était de 1,2 milliard, mais Bruno Le Maire annonce désormais près de 10 milliards d’euros en 2022. Soit un bouclier tarifaire dont le coût global atteindrait 22 milliards d’euros.