Assurance-vie : une collecte exceptionnelle sur fond de retraits exceptionnels
En mars 2017, les Français ont certes cotisé pour l’assurance-vie. Après une collecte négative de 600 millions d’euros constatée en septembre 2016 et une collecte positive n’ayant jamais dépassé 800 millions d’euros, ils y ont placé 12,2 milliards d’euros en l’espace d’un mois. Une somme importante certes, mais qui n’a pas empêché des retraits également importants, au point que la collecte nette s'établisse à zéro.
En termes d’épargne, ce mois de mars 2017 est doublement exceptionnel quand on sait que le Livret A a collecté 1,62 milliard d'euros sur la même période. Sur le premier trimestre, la collecte s’élève même à 5,9 milliards d'euros (un plus haut depuis mars 2013), ce qui atteste de la tendance très prononcée des Français à épargner.
En termes d’épargne, ce mois de mars 2017 est doublement exceptionnel quand on sait que le Livret A a collecté 1,62 milliard d'euros sur la même période. Sur le premier trimestre, la collecte s’élève même à 5,9 milliards d'euros (un plus haut depuis mars 2013), ce qui atteste de la tendance très prononcée des Français à épargner.
Faible rémunération + frais élevés = les Français boudent l'assurance-vie
Pourquoi donc un tel désaveu de l’assurance-vie, alors que les Français sont visiblement prêts à épargner ? L’explication la plus évidente tient au fait que ce produit est de moins en moins rémunérateur : le rendement d’un grand nombre de ces contrats en euros est passé sous la barre psychologique des 2 % en termes annuels. Par ailleurs, de plus en plus d’assureurs limitent l’accès à leurs fonds en euros aux seuls clients détenant une part importante en unités de compte, nettement moins rémunératrice. Les frais de gestion, enfin, grignotent près d’un tiers des bénéfices de l'assurance-vie, s’ajoutant à une fiscalité déjà significative de ces produits.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le Livret A recueille l’adhésion de ces Français dépités de l’assurance-vie. Avec une rémunération désormais proche du rendement de certains contrats d’assurance-vie (0,75 %), le Livret A a en plus l’avantage de n’impliquer aucun frais et d’être défiscalisé. Et une fois le plafond des 22 950 euros franchis, l’épargnant a la possibilité d’ouvrir un Livret de développement durable et solidaire (LDDS), lui aussi défiscalisé et plafonné à 12 000 euros.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le Livret A recueille l’adhésion de ces Français dépités de l’assurance-vie. Avec une rémunération désormais proche du rendement de certains contrats d’assurance-vie (0,75 %), le Livret A a en plus l’avantage de n’impliquer aucun frais et d’être défiscalisé. Et une fois le plafond des 22 950 euros franchis, l’épargnant a la possibilité d’ouvrir un Livret de développement durable et solidaire (LDDS), lui aussi défiscalisé et plafonné à 12 000 euros.