Les arrêts maladie de longue durée baissent très légèrement
En 2023, le taux d'absentéisme a retrouvé son niveau de 2021, à 4,8%, principalement grâce à une diminution de 51% des arrêts de travail de courte durée, compris entre 6 et 15 jours. Ce recul peut s'expliquer en partie par la fin de la vague du variant Omicron du Covid-19, qui avait fait bondir les arrêts courts en 2022. En revanche, les arrêts de longue durée, souvent liés à des troubles musculo-squelettiques, des risques psychosociaux ou des maladies graves, sont restés stables, enregistrant une baisse minime de 2%. Cette tendance montre que les causes profondes de l'absentéisme, comme les conditions de travail difficiles ou les maladies chroniques, ne se sont pas sensiblement améliorées.
La durée moyenne d’un arrêt de travail a d’ailleurs augmenté en 2023, passant de 26 à 34 jours, témoignant de la gravité des pathologies nécessitant des arrêts prolongés. Si moins de salariés se sont absentés (33% en 2023, contre 48% en 2022), ceux qui l’ont fait sont restés plus longtemps en arrêt, traduisant ainsi une complexité croissante des raisons de l’absentéisme.
La durée moyenne d’un arrêt de travail a d’ailleurs augmenté en 2023, passant de 26 à 34 jours, témoignant de la gravité des pathologies nécessitant des arrêts prolongés. Si moins de salariés se sont absentés (33% en 2023, contre 48% en 2022), ceux qui l’ont fait sont restés plus longtemps en arrêt, traduisant ainsi une complexité croissante des raisons de l’absentéisme.
Inégalités entre les genres et statuts professionnels : un enjeu persistant
L'absentéisme des femmes continue de dépasser celui des hommes, avec un taux de 6,5%, contre 3,6% pour les hommes. En moyenne, les femmes s'absentent plus longtemps : 38 jours contre 29 jours pour les hommes. Même en excluant la maternité, cet écart reste considérable, témoignage des inégalités persistantes dans les conditions de travail. Les femmes sont en effet plus exposées aux maladies professionnelles et aux accidents du travail, bien que les écarts de mode de vie ne justifient pas ces chiffres.
Un autre point préoccupant est l'augmentation des écarts entre les cadres et les non-cadres. En 2023, les salariés non-cadres étaient absents quatre jours de plus en moyenne que leurs homologues cadres. Cela souligne une disparité croissante entre ces deux groupes, les non-cadres étant plus vulnérables aux mauvaises conditions de travail, avec une prévalence plus élevée de tâches physiques éprouvantes et de stress psychologique.
Un autre point préoccupant est l'augmentation des écarts entre les cadres et les non-cadres. En 2023, les salariés non-cadres étaient absents quatre jours de plus en moyenne que leurs homologues cadres. Cela souligne une disparité croissante entre ces deux groupes, les non-cadres étant plus vulnérables aux mauvaises conditions de travail, avec une prévalence plus élevée de tâches physiques éprouvantes et de stress psychologique.