Seniors : des absences longues mais partiellement évitables
On le devinait : les seniors ont des arrêts de travail plus longs que les jeunes salariés. En effet, si les absences durent moins d’une semaine pour 60% des jeunes de moins de 30 ans, elles durent plus d’un mois pour 41% des 50-54 ans et pour 45% des plus de 55 ans, apprend-on d’une étude Ayming-Kantar TNS réalisée en partenariat avec AG2R La Mondiale. Ces absences prolongées des seniors s’expliquent par des pathologies lourdes, dues notamment au fait que les seniors actuellement en activité sont en moyenne plus vieux qu’il y a 20 ans, et donc plus fragiles.
Et pourtant, « les seniors sont une population qui pourrait être une grande source de performance. L’employeur doit accepter d’adapter leurs conditions de travail à leurs capacités physiques. Sans cela, les absences longues générées par les impacts physiques du travail vont devenir trop coûteuses à supporter pour les comptes des entreprises et la Sécurité sociale », commentent les auteurs de l’étude.
Et pourtant, « les seniors sont une population qui pourrait être une grande source de performance. L’employeur doit accepter d’adapter leurs conditions de travail à leurs capacités physiques. Sans cela, les absences longues générées par les impacts physiques du travail vont devenir trop coûteuses à supporter pour les comptes des entreprises et la Sécurité sociale », commentent les auteurs de l’étude.
L’engagement dans les projets de l’entreprise contribue à réduire l’absentéisme
Mais affirmer que l’absentéisme est uniquement lié à l’âge serait une vision réductrice de la réalité, car l’ancienneté dans l’entreprise est un facteur tout aussi important. L’étude montre en effet que ceux qui ont entre 11 et 20 ans d’ancienneté déclarent être « toujours présents » à 77% alors qu’ils ne sont que 67% chez ceux qui ont moins de 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise. À partir de 5 années d’ancienneté, le taux d’absentéisme diminue de plus de 30% pour certaines catégories d’âge. De manière générale, plus les salariés sont installés dans l’entreprise, plus ils sont engagés dans des projets professionnels, leur absentéisme baisse donc mécaniquement. En revanche, les moins de 25 ans découvrent tout juste les réelles contraintes de leur métier. « Le niveau d’attente et d’exigences dans leur rapport au travail est peut-être plus élevé que celui que proposent leur employeur et leur emploi », commentent les spécialistes d’Ayming.
On observe aussi des disparités importantes selon les régions. L’absentéisme est très marqué en Corse (6,99%), en Normandie (4,9%), dans le Grand-Est (5,06%) et en Occitanie (5,50%). Selon les spécialistes d’Ayming, ces taux élevés s’expliquent par le fait que ces régions présentent des taux de chômage élevés, et la crainte de ne pas retrouver un emploi fait que les salariés restent dans des emplois insatisfaisants. Et dans la durée, l’insatisfaction d’un poste augmente l’absentéisme. À l’inverse, l’absentéisme est en baisse dans les Hauts-de-France (4,69%) et les DOM-TOM (4%).
On observe aussi des disparités importantes selon les régions. L’absentéisme est très marqué en Corse (6,99%), en Normandie (4,9%), dans le Grand-Est (5,06%) et en Occitanie (5,50%). Selon les spécialistes d’Ayming, ces taux élevés s’expliquent par le fait que ces régions présentent des taux de chômage élevés, et la crainte de ne pas retrouver un emploi fait que les salariés restent dans des emplois insatisfaisants. Et dans la durée, l’insatisfaction d’un poste augmente l’absentéisme. À l’inverse, l’absentéisme est en baisse dans les Hauts-de-France (4,69%) et les DOM-TOM (4%).