​Alstom : le rachat va-t-il entrainer la suppression de 10 000 emplois ?



26/08/2015

Ce fut l'une des plus grosses opérations en France de l'année 2015 et elle va être entérinée par la Commission Européenne en septembre, si tout va bien : le rachat par General Electric de la branche énergie d'Alstom. Le fleuron français, lui, se recentre sur ses activités dans les trains. Un rachat qui ne devait apriori pas faire de casse sociale. Mais ils emblerait que la réalité soit toute autre.


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Selon L'Obs qui dévoile cette information celle qui devait être "une alliance entre égaux" selon les propos d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement Productif, ou encore une promesse de "zéro licenciements" comme l'avait dit Emmanuel Macron tourne au vinaigre. Il y aurait plusieurs milliers de postes supprimés, à la fois en France et dans le monde.

Ce serait le cabinet d'audit Secafi qui a communiqué, en juillet 2015, les chiffres aux Syndicats d'Alstom : il parle de 10 300 emplois supprimés dans le monde sur les 65 000 effectifs concernés. Parmi ceux-ci, 2000 emplois seraient supprimés en France alors même qu'il ne devait pas y avoir de suppression.

Des chiffres que, toujours selon l'Obs, Clara Gaymard, patronne d'Alstom, réfute. Si elle confirme qu'il va y avoir des suppressions elle continue de dire qu'elle veut créer 1 000 emplois dans l'Hexagone selon des propos rapportés du comité d'entreprise du 8 juillet 2015.

Le gouvernement a déjà fait savoir qu'une suppression d'emplois n'était pas envisageable et que les chiffres "n'étaient pas définitifs" selon Ségolène Royal. Mais l'annonce de ces suppressions d'emplois pourrait mettre un bâton dans les roues du processus qui n'a pas encore été totalement validé.

Le conseil d'administration d'Alstom, lui, reste confiant et continue de soutenir le projet de fusion-acquisition. Il a toutefois réduit de 300 millions d'euros le prix de rachat, le portant ainsi à 12,35 milliards.