​Alstom-Belfort : le plan de sauvetage de l'usine se précise



04/10/2016

Le gros dossier dans les cartons du gouvernement, à quelques mois de la Présidentielle de 2017, c'est le sauvetage de l'usine d'Alstom à Belfort. Le groupe a annoncé son intention de la fermer en 2018 chose que le gouvernement ne veut absolument pas. Pour la garder, l'Etat et la SNCF vont donc remplir le carnet de commandes. Mais la solution n'est que palliative.


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Mardi 4 octobre 2016 une réunion s'est tenue entre l'Etat, Alstom et la SNCF pour décider ce qu'il fallait faire pour sauver l'usine historique de Belfort. Une réunion de la dernière chance qui aurait donné lieu à un début d'accord basé sur les informations qui avaient déjà fuité dans la presse lundi 3 octobre 2016 : une série de commandes.

Le gouvernement avait annoncé commander 15 TGV pour les faire rouler sur des lignes Intercités ainsi que 6 TGV pour la future ligne Lyon-Turin-Milan en construction. 21 TGV, donc, pour un montant avoisinant les 600 millions d'euros. Et ce n'est pas tout : à l'issue de la réunion la SNCF a également annoncé faire sa part.

Le transporteur va commander 20 locomotives diesel pour le remorquage des trains en panne ce qui étayera un peu plus le carnet de commandes de l'usine. Alstom, de son côté, a annoncé un investissement de 40 millions d'euros entre 2017 et 2020.

Mais cette solution ne résout pas le problème de l'usine ni celui d'Alstom : l'activité serait garantie uniquement jusqu'en 2021 pour les quelques 400 salariés de l'usine, après quoi le même problème de manque de commandes resurgira. Mais ce sera au prochain gouvernement de le résoudre à ce moment-là.

Surtout, les commandes passées par l'Etat risquent de se heurter à Bruxelles puisqu'aucun appel d'offre n'a été lancé et qu'aucune entreprise concurrente n'a pu faire ses propositions. La commande pourrait donc contrevenir au principe de libre-concurrence. L'Etat devra donc expliquer à l'Union Européenne cette décision...