Carnets de l'Economie

Programme du FN : un manque à gagner de 92 milliards d’euros




Anton Kunin
14/02/2017

Si Marine Le Pen était élue, la mise en oeuvre de son programme non seulement serait très coûteuse, mais les économies prévues ne permettraient pas de compenser les dépenses, aggravant encore plus le déficit budgétaire, prévient la Fondation Concorde.


Marine Le Pen au pouvoir : un coût de 145 milliards d’euros par an

Passage à la retraite à 60 ans, mise en place d’une politique agricole française, compensation de l’extinction des aides européennes... : le programme de Marine Le Pen se chiffre à 145 milliards d’euros, d’après les calculs du think-tank Fondation Concorde. Ce chiffre est très inférieur à celui mis en avant par le FN, 82 milliards d’euros. Les analystes du think-tank remettent en doute le mode de calcul utilisé par le FN. Selon eux, le seul passage à la retraite à 60 ans engendrerait 35 milliards d’euros de dépenses. La sortie de la France de la PAC et le financement de ces aides par le budget national nécessiterait 9 milliards supplémentaires, tandis que la création du nouveau risque de Sécurité sociale, la dépendance, nécessiterait 5 milliards.

De multiples dépenses supplémentaires et une dette qui s’envole

Vient s’y ajouter toute une série d’autres dépenses, comme la construction de 40 000 places de prison, le dégel du point d’indice des fonctionnaires et l’augmentation des effectifs de la fonction hospitalière, pour ne citer que les plus importantes. Au bout du compte, le vrai problème n’est pas la hauteur des dépenses mais un manque de financement qui serait à même de les couvrir : aux 145 milliards d’euros de dépenses envisagées correspondent seulement 54 milliards d’euros de recettes, estime la Fondation.

Quant à la sortie de la zone euro, la Fondation Concorde estime que cette démarche coûterait 30 milliards d’euros supplémentaires. Pour arriver à ce coût, les analystes de la Fondation ont envisagé une augmentation de 3 % du taux auquel la France emprunte, et l’ont multiplié par le montant de la dette publique actuelle. Quant aux agences de notation Standard&Poor’s et Moody’s, elles estiment toutes les deux que la sortie de la France de la zone euro mettrait le pays en défaut de paiement.










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