Vers une hausse de 10% des prix de l'électricité en février ?



Aurélien Delacroix
22/09/2021

Le début de l'année prochaine risque de rester en travers de la gorge des consommateurs d'électricité. Le prix de vente réglementé de cette énergie pourrait en effet augmenter fortement, ce qui représenterait une hausse de 150 euros de la facture annuelle, selon l'UFC-Que Choisir.


150 euros de plus sur la facture

C'est la mauvaise nouvelle à laquelle doivent s'attendre les consommateurs d'électricité : la sortie de la crise sanitaire, qui permet à l'économie de rebondir fortement, fait augmenter les besoins en énergie ce qui se répercute mécaniquement sur les coûts des matières premières (gaz, charbon…). L'électricité n'y échappe pas et la prochaine révision, programmée en février 2022, devrait faire mal au portefeuille. L'UFC-Que Choisir a calculé que la hausse va s'établir à 10% toutes taxes comprises.

10% de hausse sur la facture d'électricité, cela représente une augmentation moyenne de 150 € sur la facture annuelle d’électricité d’un ménage l’utilisant pour le chauffage, détaille l'association de consommateurs. La facture passerait ainsi de 1.500 euros annuels, à 1.750 euros. Cette hausse est supérieure au coup de pouce de 100 euros dont vont bénéficier ceux qui reçoivent déjà le chèque énergie, une aide supplémentaire « censée répondre uniquement aux hausses déjà massives du gaz et des carburants ».

Le chèque énergie n'y suffira pas

La Commission de régulation de l'énergie (CRE), dont les recommandations de variation des prix réglementés de l'énergie sont généralement suivies par le gouvernement, n'a pas voulu commenter l'étude de l'UFC-Que Choisir. Un mauvais signe ? L'association donne quelques pistes pour réduire le poids de la hausse attendue des prix réglementés de l'électricité.

Le gouvernement pourrait ainsi relever le plafond de l'ARENH, un dispositif qui permet aux fournisseurs alternatifs d'obtenir de l'électricité nucléaire à un prix régulé. L'association propose aussi aux pouvoirs publics de baisser les taxes qui pèsent sur la facture des consommateurs. Pour le moment, le gouvernement met en avant le chèque énergie de 150 euros en moyenne, auquel s'est ajoutée cette aide ponctuelle de 100 euros. Seul hic : 80% des ménages sont privés de ce chèque.