Société générale : le retrait de Russie a coûté 3,3 milliards d’euros



Anton Kunin
03/08/2022

La vente de Rosbank, sa filiale russe, a coûté 3,3 milliards d’euros à la Société générale, occasionnant une perte nette de 1,5 milliard d’euros au groupe tricolore.


La Société générale comptabilise une perte nette liée uniquement à la cession de Rosbank

Malgré une performance hors du commun en France et sur ses autres marchés, le groupe Société générale enregistre une perte nette au deuxième trimestre 2020. Celle-ci s’élève à 1,48 milliard d’euros. En cause, Rosbank, la filiale russe de Société générale, que le groupe a été obligé de céder à bas prix au groupe Interros, propriété de Vladimir Potanine, un oligarque proche de Vladimir Poutine. La cession de ces actifs en Russie a coûté un total de 3,3 milliards d’euros (avant impôts) à la Société générale.

Dans un communiqué, la Société tient à souligner que cette sortie de Russie s’est faite « de manière ordonnée et effective » et que la perte qui en résulte a été « largement absorbée dès ce semestre ». À fin juin 2022, la Société générale dispose d’une exposition résiduelle vis-à-vis de Rosbank de moins de 0,5 milliard d’euros, correspondant principalement à des garanties et lettres de crédit.

Des performances record dans l’ensemble des métiers

Cette cession à perte n’annule cependant pas les performances impressionnantes réalisées ailleurs. Au deuxième trimestre 2022, la Société générale a enregistré une forte croissance des revenus de tous les métiers (+12,8%, après déjà +13,4% au deuxième trimestre 2021). Cette croissance est portée par des niveaux records dans de nombreuses activités, précise le groupe.

Le groupe se félicite par ailleurs de sa bonne maîtrise des coûts et de l’amélioration du coefficient d’exploitation (61,8% hors contribution au Fonds de résolution unique), d’une rentabilité sous-jacente à 10,5%. Sur le semestre, le résultat brut d’exploitation sous-jacent affiche une forte dynamique de croissance de 29,8%, à 5 431 millions d’euros.