Ségur de la santé : Jean Castex entame un tour de France des hôpitaux



Eléonore de Vulpillières
19/10/2021

Mardi 19 octobre, Jean Castex a entamé en Bourgogne son tour de France pour présenter le plan d’investissements de 19 milliards d’euros dans les hôpitaux décidé dans le cadre du Ségur de la santé. Le premier ministre se rendra chaque semaine dans une région différente pour en préciser la déclinaison localement.


19 milliards à investir dans les hôpitaux de toutes les régions de France

Près de deux ans après le début de la crise sanitaire, un constat demeure : la pandémie a eu un fort impact sur l'hôpital, ses infrastructures et ses soignants. Mardi 19 octobre, Jean Castex était présent en Bourgogne-Franche-Comté pour démarrer un tour de France des régions. Avec un objectif : présenter concrètement comment les 19 milliards d'euros d'investissements promis aux hôpitaux lors du Ségur de la Santé seraient employés. « Il y avait un sous-investissement dans la santé publique en France : la crise l'a montré. Donc, il faut à tout prix réamorcer la pompe », a déclaré le premier ministre à Dijon où il a visité le CHU et une maison de retraite en compagnie du ministre de la Santé Olivier Véran.

Cet investissement qui s'étalera sur dix ans sera réparti de la façon suivante : 9 milliards d'euros pour financer les grands projets architecturaux et les investissements du quotidien (matériel médical, brancards, lits) dans les établissements de santé, 6,5 milliards pour le désendettement des hôpitaux, 2 milliards pour les outils numériques, et 1,5 milliard pour la modernisation des Ehpad et l’augmentation de la capacité d’accueil des personnes âgées. Cette injection de budget permettrait en outre un désendettement des établissements de santé.

830 millions d'euros pour la région Bourgogne-Franche-Comté

La région Bourgogne-Franche-Comté, première à récupérer les fonds, reçoit ainsi plus de 830 millions d’euros. Exemple concret, celui du CHU de Dijon qui se verra octroyer 74,5 millions d’euros qui lui permettront de moderniser son hôpital pour enfants. Au programme, la rénovation et la mise aux normes des bâtiments pour réduire leur trace environnementale, l'investissement dans les nouvelles technologies, la robotique, la réalité virtuelle, les objets connectés et l'intelligence artificielle.

Ce plan était nécessaire dans une situation sanitaire tendue. « Le système de soins est fragilisé après cette longue période Covid, où il a été en ­permanence en première ligne », avait indiqué le Conseil scientifique dans son dernier avis. Le gouvernement précisera sa feuille de route des investissements, à raison d'une région par semaine, jusqu’à la fin de l’année 2021. « Lorsqu’on fait ce genre de projets, on veut prendre en compte tous les besoins des professionnels de santé qui exercent en ville, les centres de santé, les centres médico pluridisciplinaires », se justifie le ministère de la Santé. Les agences régionales de santé piloteront l'application de ce plan de relance.