Rentrée scolaire 2024 : les frais se montent à 236 euros pour le primaire, 398 euros pour le lycée



Anton Kunin
14/08/2024

Face à la montée des coûts liés à la scolarité, de nombreuses familles se tournent vers l'Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) pour alléger leurs charges. Cependant, des critères d'attribution trop stricts et une couverture insuffisante des besoins réels rendent l'ARS inadaptée aux défis financiers auxquels les familles sont confrontées, déplore la Confédération Syndicale des Familles (CSF).


L'Allocation de Rentrée Scolaire est trop peu élevée et n’est versée qu'à partir de 6 ans, déplore la Confédération Syndicale des Familles

La rentrée scolaire, moment crucial pour les familles, est synonyme de dépenses considérables qui ne se limitent pas aux fournitures. Les frais, allant de l'achat de matériel aux frais de transport et de cantine, représentent un véritable casse-tête pour les parents. Bien que l'Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) soit un soutien indispensable pour nombre de familles en situation de précarité, elle demeure insuffisante, dénonce une nouvelle fois la Confédération Syndicale des Familles (CSF).

L’association rappelle que la majorité des foyers n'y ont pas accès en raison de plafonds de ressources jugés trop restrictifs. Pour ceux qui peuvent en bénéficier, l'ARS ne couvre pas l'ensemble des dépenses scolaires sur l'année, notamment en raison de son montant qui ne correspond pas aux besoins réels, particulièrement au lycée. De plus, l'ARS n'est versée qu'à partir de 6 ans, alors que l'école est obligatoire dès 3 ans depuis 2019. Les lycéens âgés de plus de 18 ans, souvent redoublants, sont également exclus, ce qui aggrave encore la situation.

Frais associés à la scolarité : des écarts importants selon les régions

En outre, le coût global de la rentrée scolaire reste élevé, surtout au collège et au lycée, avec des moyennes de 236 euros pour le primaire, 324 euros pour le collège et 398 euros pour le lycée. Selon la dernière enquête annuelle menée par la CSF, bien que les prix des fournitures semblent avoir peu évolué, ce constat est davantage lié aux stratégies d'achat des familles qu'à une réelle stabilisation des coûts. Les familles, pour faire face à ces dépenses, ont modifié leurs habitudes : réutilisation de matériel, achat de marques distributeurs, recours aux promotions, ou encore achats en groupe pour réduire les coûts. Ces pratiques témoignent d'une adaptation contrainte plutôt que d'un véritable soulagement financier.

Par ailleurs, la CSF met en lumière les disparités géographiques en matière de soutien aux familles, qu'il s'agisse des transports scolaires, de la restauration ou des aides régionales. Alors que dans certains endroits, les transports scolaires peuvent être gratuits, dans d'autres, ils représentent une charge importante. De même, le prix de la cantine varie selon les collectivités, avec des menus de qualité inégale. Ces disparités montrent un manque de cohérence nationale, que la CSF déplore, tout en saluant les initiatives locales qui tentent de réduire le coût de la scolarité. La CSF appelle ainsi à une prise de conscience au niveau national pour garantir une véritable gratuité de l'éducation, y compris dans les territoires ultramarins, trop souvent laissés-pour-compte.