Remboursement des frais en télétravail : tous les employeurs ne jouent pas le jeu



Anton Kunin
10/02/2021

Du point de vue de la loi, les frais encourus par un salarié en télétravail pour télétravailler incombent à l’employeur. Cependant, tous les employeurs ne se conforment pas à la loi. Mais que les salariés se réjouissent : dans certains cas, ils sont même gagnants.


Frais en télétravail : seuls 4% des employeurs remboursent sur justificatif

En télétravail, les salariés ont droit au remboursement de certains frais (abonnement Wi-Fi, papier, cartouches d’imprimante…). Même une partie du loyer est remboursable : si dans votre appartement de 50 mètres carrés vous utilisez 2 mètres carrés pour travailler, l’employeur est tenu de vous rembourser cette partie du loyer. Il en va de même pour la taxe d’habitation, la taxe foncière, les taxes régionales, départementales ou communales éventuelles (taxe d’enlèvement d’ordures ménagères par exemple), les charges de copropriété et l’assurance multirisque habitation.

Mais combien d’employeurs procèdent à des calculs aussi minutieux et au remboursement précis de ces frais ? Selon une étude du cabinet ConvictionsRH, seuls 4% procèdent à des remboursements sur justificatif, comme l’exige la loi. La grande majorité (68%) ne remboursent rien du tout.

Le remboursement des frais en télétravail, une préoccupation nouvelle pour les employeurs

Quant au reste des employeurs, 29% versent à leurs salariés une somme d’argent forfaitaire. Parmi ces derniers, 47% versent entre 20 et 30 euros, 21% entre 100 et 200 euros, 16% entre 30 et 100 euros et autant versent moins de 20 euros.

Chez un peu plus de la moitié des employeurs (54%), les règles encadrant le remboursement des frais en télétravail existaient déjà avant l’épidémie de Covid-19, tandis que 46% ont dû les mettre en place dans l’urgence. Mais ces règles ne sont pas toujours formalisées dans une charte ou un accord : c’est le cas de seulement 42% des entreprises. Enfin, 18% des employeurs interrogés avaient choisi de verser une prime exceptionnelle à leurs salariés au début de l’épidémie.