Une dépendance structurelle à des acteurs extra-européens
Le marché européen des paiements reste aujourd’hui dominé par Visa, Mastercard, PayPal et AliPay, des groupes dont les sièges sociaux sont établis en dehors de l’Union européenne. Cette situation pose des problèmes de souveraineté économique, de protection des données et d’indépendance technologique.
C’est dans ce contexte que Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a plaidé pour l’émergence d’une solution européenne. Dans un entretien au podcast The Pat Kenny Show, elle a déclaré : « Nous devrions veiller à ce qu’il y ait une offre européenne ».
Cette orientation stratégique vise à répondre à une double vulnérabilité : une dépendance technologique vis-à-vis des infrastructures de paiement étrangères et une exposition réglementaire à des juridictions non européennes. Elle s’inscrit également dans la volonté plus large de l’Union d’unifier son marché des capitaux, une initiative qui, selon le European Parliamentary Research Service, pourrait générer jusqu’à 2 800 milliards d’euros de PIB supplémentaires à l’horizon 2032.
C’est dans ce contexte que Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a plaidé pour l’émergence d’une solution européenne. Dans un entretien au podcast The Pat Kenny Show, elle a déclaré : « Nous devrions veiller à ce qu’il y ait une offre européenne ».
Cette orientation stratégique vise à répondre à une double vulnérabilité : une dépendance technologique vis-à-vis des infrastructures de paiement étrangères et une exposition réglementaire à des juridictions non européennes. Elle s’inscrit également dans la volonté plus large de l’Union d’unifier son marché des capitaux, une initiative qui, selon le European Parliamentary Research Service, pourrait générer jusqu’à 2 800 milliards d’euros de PIB supplémentaires à l’horizon 2032.
Euro numérique : un calendrier volontairement étalé
Le projet d’euro numérique, au cœur de cette transformation, avance à un rythme maîtrisé. Après une phase d’investigation menée entre octobre 2021 et octobre 2023, la BCE a lancé une phase préparatoire en novembre 2023. Celle-ci vise à :
finaliser le recueil de règles opérationnelles,
sélectionner les fournisseurs de l’infrastructure technologique,
engager des tests à grande échelle,
intégrer les retours des utilisateurs finaux, commerçants et prestataires.
Toutefois, lors de la conférence du 8 avril 2025, Erick Lacourrègue, directeur général des moyens de paiement à la Banque de France, a précisé : « Si l’euro numérique doit voir le jour, ce sera probablement aux alentours de 2028-2030 », souligne BFMTV. Il a également indiqué que la décision de mise en circulation ne serait pas prise avant fin 2026, laissant au processus législatif européen le temps d’arriver à maturité.
finaliser le recueil de règles opérationnelles,
sélectionner les fournisseurs de l’infrastructure technologique,
engager des tests à grande échelle,
intégrer les retours des utilisateurs finaux, commerçants et prestataires.
Toutefois, lors de la conférence du 8 avril 2025, Erick Lacourrègue, directeur général des moyens de paiement à la Banque de France, a précisé : « Si l’euro numérique doit voir le jour, ce sera probablement aux alentours de 2028-2030 », souligne BFMTV. Il a également indiqué que la décision de mise en circulation ne serait pas prise avant fin 2026, laissant au processus législatif européen le temps d’arriver à maturité.
Un écosystème en recomposition : entre initiatives privées et politiques publiques
Parallèlement aux travaux de la BCE, plusieurs initiatives privées ou hybrides cherchent à s’imposer comme standards de référence en Europe. Le système Cartes Bancaires (CB), historiquement ancré en France, doit désormais faire face à la montée du consortium Wero, une initiative pilotée par des institutions financières européennes. Wero ambitionne de proposer une solution de paiement mobile interbancaire à l’échelle de l’Union. Ses futures fonctionnalités visent notamment les paiements chez les commerçants physiques et en ligne, en concurrence directe avec CB. Cette rivalité a été soulignée par Jean-Paul Mazoyer, président du GIE CB, qui s’est dit préoccupé par la fragmentation du marché européen.
En toile de fond, les espèces continuent de jouer un rôle de stabilisateur. Erick Lacourrègue rappelle leur résilience en situation de crise : « Le jour où on n’a plus d’électricité, le seul moyen qu’on a pour acheter à manger, c’est le cash ».
En toile de fond, les espèces continuent de jouer un rôle de stabilisateur. Erick Lacourrègue rappelle leur résilience en situation de crise : « Le jour où on n’a plus d’électricité, le seul moyen qu’on a pour acheter à manger, c’est le cash ».